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Claudia
ou la double vie de Frédéric
Vignale
Il y
avait déjà ce patronyme chantant qu’elle
portait depuis la naissance, adjoint à ce prénom
méditerranéen qui rappelait une autre
Claudia qui avait fait fantasmer, en son temps, toute
l’Italie, le monde entier même, par le prisme
de Cinnecita, et
de son cinéma en noir et blanc.
Il y avait ces points communs
troublants entre les deux femmes, dans le regard, la
noirceur de la chevelure, la démarche et la fluidité
des hanches se mouvant dans l’espace. Ce double avènement
identitaire qui trahissait en elle le grand Sud et la
parfaite homonymie avec une célèbre Miss
Venezuela. Un tempérament de feu qui savait se
contenir…
Claudia Moreno portait, en
son sein lourd et généreux, une ultra
féminité exacerbée qui rendait
parfaitement hommage, de manière originelle,
aux deux peuples qui l’avaient enfantée par le
hasard de la rencontre et l’épanchement des corps
amoureux. Conception à l’espagnole avec l’accent.
Mariage et alchimie réussis de la grâce,
entre une mère Andalouse et un père Sicilien
dont elle a gardé l’entêtement et la volonté
de fer, d’affronter fièrement le monde, au-delà
des péninsules et des lopins de terre baignés
de mers agitées.
Sa langue venait de la mère,
c’est celle qu’elle avait choisie pour faire ses études,
l’art n’étant jamais très loin dans la
littérature ou dans les visions ultra féminines
sur les tableaux géants de la Renaissance italienne,
enveloppées dans draps soyeux. Le Diable
au corps obsédant. L’art ne demandait
qu’un révélateur, qu’un essai ou deux
dans un petit studio de fortune pour franchir le pas
et s’offrir selon son unique volonté et ses seules
limites devant l’objectif subjugué des hommes.
Elle avait ce pouvoir intrinsèque, celui qui
rend les autres contempteurs, elle le savait. N’en n’usait
même pas. C’eût été trop facile.
Elle aimait différer, jouir en toute quiétude
de cette liberté-là.
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La
suite au ZIP ICI
Frédéric Vignale auteur prolixe n'arrêtera
pas de nous étonner. Cette nouvelle fait partie d'une série
d'histoires courtes aussi déroutantes que drôles. Des
portraits justes où tout un chacun pourra se retrouver. Entre
fiction macabre, polar et fantastique. la chute est toujours imprévue
et c'est ce qui fait la touche intéressante de l'auteur qui
nous amène où l'on ne s'attend pas. On aimerait que
l'histoire soit plus longue pour la déguster plus longtemps
FI
En
tout cas aucun doute l'auteur sait nous tenir en haleine et nous
captiver. |

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Regis de Bianchimani
(Vous
pouvez me condamner, mais s'il-vous-plaît, ne
me jugez pas !)
Régis
est devenu tueur par jalousie, pourrait-on dire. Sans
préméditation. De plus il ne tue
pas. Il s'amuse. Il rigole. L'acte irréversible
lui amène d'immenses « éclats »
de rire. Lié à sa sexualité,
comme on pourra le constater. Pour lui, l'important
est d'être heureux. Cela se traduit par une jouissance
corporelle. Il n'y a rien de mauvais dans cela, car
il est ignorant
des méandres psychomoteurs de la perversité.
N'ayant eu de contact qu'avec le négatif, il
ne peut distinguer le bien du mal. C'est un analphabète
du sentiment. Un manichéen à sens unique.
Pour son premier assassinat, il s'est fait la main,
du moins la poussée, sur son père. Avec
une précocité assez rare...
Sa famille
se composait comme toute famille dite normale. Evidemment,
géométriquement parlant c’est suivant
l’angle où l’on se trouve. Par exemple si vous
êtes dans la zone sud, cela se discute. Si vous
vous trouvez dans son contraire, ce n’est même
pas la peine de polémiquer !
Le papa.
Alcolo assarmenté et érémiste assermenté.
La maman.
Avoue la même passion pour les liquides fermentés
que son mari. Elle est productive. Technicienne de surface
chez le bourgeois. (Son emploi dans une famille dure
au maximum quatre jours. Motif du rejet habituel : Abus
de produits non autorisés au personnel). |
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La
suite ICI
Comment devient-on
meurtrier? La thèse développée ici par Bianchimani
nous glace le dos. On naît dans l'enfer et l'on y reste. C'est
noir et captivant!. Noir comme la réalité la plus
sordide qui s'y trouve étalée sans fards ni tempérance.
Un style direct fait de dialogues, d'expressions et d'images croustillantes
qui font passer la pilule insoutenable d'une violence du quotidien
FI
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Instant de glace de Martine
Marie
Hier, il faisait froid, mais le ciel était si
clair. On aurait dit que l'air claquait. Marseille,
insolente de lumière. J'ai les mains froides..
J'ai suivi de vagues panneaux et je me suis perdue,
bien sûr. Un type me regardait en souriant
par la fenêtre de sa voiture. J'ai ouvert
ma vitre. Un peu surpris, il s'est penché pour
ouvrir la sienne. Je lui ai demandé ma route.
Il m'a répondu très précisément.
Puis il m'a dit « suivez-moi, je vais vous monter.
». J'ai dit non, j'avais trop peur. J'ai
retrouvé le parking. Je me suis perdue dans le
quartier. Marseille, ma ville. Martine-Marseille.
D'une seconde à l'autre, si changeante.
Inquiétante, familière, dure, tolérante,
gaie, désespérée, sordide, splendide.
Comment une ville peut-elle être ainsi. Et
comment moi ? Est-ce pour toujours, comme ma terre ?
La lumière la plus crue, les éclats
de ciel et de mer, les pierres blanches et puis les
murs lépreux, les hommes sombres. Les murs
me cachent le soleil. Les hommes me disent quelque chose
que je ne comprends pas. Je file. L'angoisse me serre
le coeur. Oui, c'est pour toujours. Pour toujours,
me perdre et avoir peur. Pour toujours, la vie me jettera
de l'ombre à la lumière, de la lumière
à l'ombre, et perdue, j'aurai peur. Je retrouve
l'avenue, un monde stable. Je suis moi à nouveau.
Je marche, j'ai froid aux mains
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La suite ICI
Dans
cette ballade au coeur de Marseille, Martine s'épanche et
jette ses sentiments, états d'âme d'une amante délaissée
prise entre deux courants contraires. C'est très doux, cristallin,
beau de sincérité. Pluie et soleil se mêlent
comme le temps qui passe et la vie plus forte qui bat et se reconstruit
malgré tout FI
L'amour
s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la
vie est lente Et comme l'espérance est violente
Apollinaire
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