Confluences

 

 

Publiez vos critiques, articles, annonces et vos textes inédits.

Lumière !

Si vous avez lu un livre, vu un film qui vous a inspiré et donné l'envie d'en parler.
N’hésitez pas à donner vos critiques, les réflexions qui vous animent et à en faire profiter les autres
Sont également les bienvenus les articles généraux, les pensées relatives à la littérature

 

 

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  NOUVEAUTES LIVRES                        

 Place aux sens: nouveau journal

Livres

Zeropolis  aux éditions Allia
Bruce Begout nous entraîne à Las Vegas jusqu'au dégoût. L'autre ville lumière montre sans fin le "néant du néon". Le terrain de jeu de l'Amérique, comme le dit Daniel Océan avant de s'en prendre à ses trois plus gros casinos est en fin de compte le dernier endroit où l'on peut trouver la liberté tant la vie y est codifiée, régentée, réglementée,surveillée. Toutes les lumières clignotantes, vibrantes , énervantes et excitantes n'illuminent que le vide du désert qui rode et où l'on vient se perdre lorsque l'inconscience nous gagne.

Mariemadelene Lovighi : athomeinparis@hotmail.com

L'invention de la solitude
de Paul Auster chez actes sud
Thoreau a dit qu'il n'avait jamais trouvé le compagnon qui soit aussi "accompagnant" que la solitude (I never found the companion that was so companionable as solitude) ici la solitude n'est pas la même que celle de Thoreau, ni celle de Jonas dans le ventre de la baleine. C'est la solitude recherchée, celle de la retraite, celle de l'écrivain face à la douleur que l'écriture ne permet pas (encore) d'apaiser. C'est seulement lorsque le point final sera inscrit que le deuil pourra s'inscrire.

Mariemadeleine Lovighi : athomeinparis@hotmail.com

Dans ces bras-là
de Camille Laurens chez  P.O.L
Mon édition du roman est soulignée, annotée, racornie et noircie (sa couverture est blanche).Les mots, les jeux avec les mots tout est plaisir à lire La volonté de décrire l'analyse des sentiments se fait fluide, limpide, simple et joyeuse. "Par définition, tous les hommes sont pris mais chez quelques uns, il y a du jeu." 

Mariemadeleine Lovighi : athomeinparis@hotmail.com

Le problème avec Jane
de Catherine Cusset chez Gallimard

Une construction originale qui tient le suspens jusqu'au bout. Un roman dans le roman. Un oeil omniprésent qui suit pas à pas les moindres évolutions de la narratrice. Une analyse fine des rapports sociaux et amoureux dans l'univers des professeurs des universités américaines contemporaines.
Florence Issac

La tentation de l'ombre
de Eric Young chez Folio

Eric Young, ancien flic, chroniqueur pétillant d’humour noir sur France Inter retrace sous la forme d’un polar les coulisses peu reluisante du monde policier. Un univers où la corruption fait loi et non la vérité et le devoir de protéger, fondement de nos valeurs républicaines. La tentation de l’ombre est un récit qui nous conduit au cœur d’un scandale d’état et relate des faits réels. Au delà de cette dénonciation l’auteur nous montre sans complaisance pour sa personne sa longue descente dans les bas fonds qu’il côtoie dans son métier quotidien , l’irrépressible attraction de l’auteur vers les gouffres, l’oubli facile devant ses responsabilités dans les drogues, les mondanités factices, sa souffrance de se sentir partir dans l’irréparable : l’ombre qui l’aspire et le brise. « L’envie de violence était bien présente, je ne pouvais plus m’en débarrasser. Elle m’avait pénétré sans douleur et s’était cachée dans un recoin secret de ma tête. Elle était semblable à celle que je haïssais tant chez les autres hommes» Pourtant la sensibilité et l’envie de Vérité seront les plus forts, ils le conduiront contre les pouvoirs établis à « redécouvrir la beauté des choses, des gens et de la vie, tout simplement »
Florence Issac

Speed Queen
de Stewart O'nan chez l'Olivier

Ce roman est la transcription de la k7 qu'une condamnée à la peine capitale envoie à Stephen King afin qu'à son tour il en tire matière à ré-écrire son histoire, voire à en tirer le scénario d'un film. Marjorie, la reine du speed c'est elle, se livre au lecteur dans le bruit et la fureur des Chevrolets aux couleurs qui claquent et mange des glaces achetées au 7-eleven du coin. Avec le lecteur reste le souvenir en filigrane de la violence autour de nous et en nous, aperçue aussi dans les films de Tarantino.
Mariemadeleine Lovighi.


Vers chez les blancs
de Philippe Djian chez Folio

Philippe Djian s'essaie pour la première fois à la pornographie. A quoi sert la littérature si elle n'est pas là pour secouer et déranger. Or la pornographie est quelque chose qui nous tient éveillés. Ici elle est drôle et décalée. L'idée, c'est de voir jusqu'où on pouvait aller, de voir si avec ce genre de matériau on pouvait faire quelque chose nous dit Djian. la pornographie a contrario de l'érotisme permet de dire les choses crûment sans se servir de la métaphore. Le livre parle de l'histoire d'un homme qui a perdu sa femme et avec elle son identité. Il tente de se reconstituer en couchant avec d'autres femmes. Le héros va bien et très mal à la fois. Il n'a pas de recul par rapport à sa souffrance. Il y a une espèce de cri tout le long du roman. Le héros recherche l'équilibre entre le corps et l'esprit. Selon Djian, le sexe ne suffit pas. l'héroïne prise par ses sens est punie. Pour l'auteur, Former un couple tient du miracle comme l'équilibre dans le chaos que représente la vie. On a un corps et un cerveau et cela doit fonctionner ensemble.


De Florence Issac

L’homme qui voulait vivre sa vie  de Douglas kennedy
(pocket)

Ben Bradford est insatisfait de sa vie et incapable d’en changer le cours, alors, il la rêve. Et pourtant, tout paraît lui réussir  dans cette société bien formatée de la banlieue de New-York : il sait parfaitement y tenir son rôle de brillant avocat à Wall-Street, de mari et père irréprochables, pris au piège de la frénésie de consommation et de la surenchère de la réussite sociale. Ben Bradford se regarde vivre au quotidien à côté de sa vie, de ses désirs et de ses valeurs. Jusqu’au jour où le vernis se craquelle laissant exploser le trop plein de frustrations, de déceptions et de rancœurs.

Ce ne sera qu’aux prix d’un lourd tribut qu’il endossera une nouvelle identité à travers laquelle il trouvera un début de sens à son existence…

Le style est sobre, dépouillé, et pourtant pointilleux sur le détail. La précision avec laquelle D.KENNEDY décrit l’objet qui se dérobe, le  mouvement subtil d’un corps ou d’un regard, la peur insidieuse ou encore  l’émotion enfouie nous laisse entrer dans une atmosphère particulièrement captivante. … Le rythme reste vif sans jamais s’essouffler.

Ben est un personnage attachant et instinctivement on s’enfuit avec lui en cavale, surpris, anéanti ou encore parfois ému par tous ces bouleversements inattendus qu’il traverse avec une bonne dose de lucidité.

 De cette intrigue, on en ressort, à notre tour essoufflé, comme traversé par ce vent de panique qu’est parfois celui du changement radical…

De Véronique Deroy

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  NOUVEAUTES

 en librairies dès janvier 2003  

M e r   c a l m e   à   p e u   a g i t é e

A l e x a n d r e    M  i  l  l  o  n
Le dilettante

Alexandre Millon, est moustachu envers et contre tout. Vit en Belgique. Dans le Hainaut. Henry Millerien de coeur depuis toujours pour l'enthousiasme et jusque son attachement pour la Grèce, il se réclame de l'esprit désenchanté, mais allègre de Pierre Desproges.
Eric Allard(dans Dossiers L)  mauresque@swing.be

 Comme une longue nuit au coeur du rêve, ça commence par les souvenirs de l'enfance et les premiers balbutiements du coeur de notre héros.

  Samuel Sarandon, est un bruxellois désabusé de trente ans qui navigue en mer calme et peu agitée du blues moderne. Mais coup du sort et du destin ; Le rêve enfoui de l'amour perdu ressurgit en la personne de Camille, poupée rose et belle à craquer!

Samuel fond et un torrent de désir le déchaîne de son célibat calculé.

 La passion se réveille et dévaste tout, à la folie jusqu'à lui donner des envies de meurtre pour garder la part manquante du puzzle de sa vie. Les mots de l'auteur pour décrire le naufrage amoureux sont succulents, savoureux, alertes et généreux.

 Alexandre Millon dans ce livre prolonge le mythe de l'Amour perdu. Reste-t-on sentimentalement fixé au jour de ses 15 ans, marqué à jamais de stygmates indélébiles ?

L'auteur analyse également avec justesse et moquerie nos moeurs de séduction contemporaine. On goûte cette fable onirique jusqu'à la dernière vague redemptrice et optimiste.

de Florence Issac

 

 

 

Momo, un ange
Eric Lathière
Editions de la fontaine -aux-loups

 

Par un lâcher de mots colorés, crus et à la fois très pudiques, Eric Lathière a une manière bien à lui de nous embarquer dans son histoire. Une blessure à fleur de peau qui se consume et s'étend au fil des pages pour le héros accroché aux récifs de sa passion destructrice; l'Amour avec un grand A comme il le nomme, unique, irremplaçable. Nous le suivons le coeur en émoi dans les déambulations de son être devenu Ange "happé", aspiré aux confins du rêve et de la mort. Un ton fort, des notes profondes et vibrantes font de ce livre quelque choses de rare et de précieux comme un secret dévoilé dans les recoins de l'alcove.

De Florence Issac

Voyage en Afrique à la recherche de mon Moi Enivré
DE Thierry Sinda
aux éditions Atlantica-Seghier:
http://www.atlantica.fr

 

Le père de Thierry, Martial Sinda fut le premier poète de l'Afrique Equatoriale française. Il publia chez Seghers en 1955:"premier chant du départ"(grand prix littéraire de l'A.E.F.1956)


 Drame poétique où l'auteur nous fait vivre poème après poème dans le fluctuant univers intérieur d'un jeune français noir qui quitte Paris pour l'Afrique. La problématique est nouvelle dans la littérature africaine puisque la plupart du temps le voyage se fait dans le sens opposé. lorsque L'on demande à Thierry Sinda quelle différence y a-t-il entre un recueil de poèmes et un drame poétique, il répond:"Le drame poétique est un récit poétique(une histoire)) qui a pour lointain ancêtre le théâtre antique en vers, alors qu'un recueil de poèmes est un assemblage de poèmes qui n'ont aucun lien narratif entre eux;

Ce livre a pour lointains ascendants le théâtre en vers et les ouvrage des poètes révoltés de la négritude

De l'Africain je n'ai que la couleur
Et peut-être l'odeur
Certains pensent sans doute qu'en afrique
je joue les blancs
Comme jadis A Paris Jean Genet jouait les nègres

 

Son récit poétique à la première personne se déroule à Paris et à Abidjan. Même si à travers celui-ci, le poète essaie de se définir, il a également un regard critique sur l'Afrique du XXIè siècle. Plusieurs portraits de femmes jonchent son récit poétique: les charmantes inconnues à la recherche d'aventure amoureuse dans le Paris de l'été. ces Femmes-Sur-Banc de Paris, il les oppose aux lascives Africaines. A côté de ces deux portraits, Thierry Sinda peint des portraits plus-durs de "Blanches à Noir" et de Négresses à Blancs


Belle, souriante, lascive
Telle la reine des africaines
La négresse à blancs est la belle noire qui se donne
à un homme parcqu'il est blanc
Elle refuse de se donner à son frère noir
Tout simplement parcequ'il est noir
Sombre comme la nuit
Sombre comme le temps des jours de tristesse..........
 

 

 


Le lait de tigre
Liliane Guerry
ed:l'Harmattan

 

Des nouvelles très différentes dans ce florilège par la tonalité et le contenu. On passe du rire aux larmes, de la gravité à la légèreté. La lecture demeure en tout cas attractive par le défilé des personnages riches et variés pris dans des situations tantot cocasses ou dramatiques. Une musique sensible et profonde. Une analyse fine des remous intérieurs par le biais du monologue qui nous font voyager au coeur des ames avec beaucoup de bonheur.

de Florence Issac

 

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Cinéma

Historias Minimas, de Carlos Sorin.

Petites histoires,simples, de gens simples, et si touchants, si émouvants. Des ciels, des paysages magnifiques. Une Maria, qui trimbale sa fille, on en tombe amoureux en un instant.

GAF

 The Magdalene Sisters (les Soeurs de Marie-Madeleine)de Peter Mullan

Marie-Madeleine, la pécheresse repentie, ou un des clichés qui lui sont
consacrés...).
Peter Mullan a choisi de décrire la vie des trois femmes irlandaises coupées
du reste du monde par décision de leur famille car elles avaient "pêché".
Margaret, Rose, Bernadette, Crispina et les autres ont été violées, ont eu
un enfant hors mariage ou sont trop jolies pour être honnêtes...

Elles se retrouvent donc coupées du reste de la vie, de leur vie qui n'est
qu'expiation de leur "pêché" par le biais de la lessive, l' eau, le symbole
de la purification et en même temps de leur esclavage (les machine à laver
ne  sont pas encore entrées dans ces institutions).

Ce film n'est pas un documentaire mais il nous dit que la dictature,le
châtiment, l'oppression contre les plus faibles peut prendre différentes
formes à toute époque.


Mariemadeleine Lovighi

Briget, d Amos Kolek, sorti sur les écrans le 1er mai.


Juchée sur ses talons de 14 cm, Briget s'en va chercher de la Black Princess
à Beyrouth pour récupérer son fils Clarence.
Avant cela elle aura été une bonne caissière et une entraîneuse entraînante.
Le parcours physique est aussi tortueux que son voyage et aussi sinueux que
sa vie.
Mariemadeleine Lovighi

 

Spider man


Spider-Man c’est avant tout un dessin animé, le réalisateur nous le rappelle lorsque Peter Parker dessine lui-même son costume; la boucle est bouclée.. on rend ainsi un bel hommage au coup de crayon...

Dans Spider-Man, la réalité, l’actualité a rattrapé la célèbre fiction qui a nourri les rêves de millions d’adolescent de part le monde. Le film a pris un autre sens depuis que le défenseur de New-York est rappelé à la rescousse pour redonner le moral à tout un peuple humilié et terrifié par le terrorisme international. Un bon film qui se voit avec plaisir même si quelques séquences ont un rythme un peu défaillant, un casting exceptionnel et malin où le héros et le méchant, Tobey Maguire et Willem Dafoe sont absolument impressionnants de maîtrise et de charisme. Un petit bémol sur le directeur de journal à scandale qui sur-joue et qui est une caricature qui frise le ridicule. Ca donnerait presque envie de redécouvrir le Bd tout cela !

de Frédéric Vignale

Cannes 2002


Impressions de cannes lorsqu'on est revenu à Paris et que la côte d'azur
était plus bleue que le bleu du ciel de Paris...

La foule n'est pas en délire. Ce n'est pas étonnant, il est à peine 9 h du
matin!
Et pourtant ils sont là, agglutinés devant le Martinez, guettant les couche
tard du Guetta.

Eux ne sont donc pas allés faire la fête sur les ponts et les pontons, et le
sable blanc. Eux n'ont pas goûté au Cannes comme on ne l'imagine pas.

J'ai testé pour vous et je veux recommencer tout de suite...Oui je sais tout
de suite c'est en Mai 2003!...

Il y a aussi des films à voir durant le festival du film, c'est une chose
essentielle, qu'il faut mentionner, on va penser qu'on en oublie les
nourritures de l'esprit!

Les objets de convoitise ici bas (je veux dire du Sud) sont les accréditations, ensuite on réclame du ... sommeil, mais pas sur les plages car elles sont déjà squattées en vue des fêtes qui vont s'y dérouler!

La langue nationale durant ces deux semaines est l'Hollywoodien, qu'il vaut
mieux parler couramment au risque de s'ennuyer, mais la vue des palmiers,
mon arbre préféré (et plus tard des palmes), supplée à tout ennui
possible...

Marie-madeleine Lovighi


Vendredi Soir, film de Claire Denis, Roman de Emmanuelle Bernheim.

Sous le béton armé le désir perce. Il fait déja nuit, il pleut et les néons et les phares palpitent en
clignotant. La femme fait ses cartons, elle est prête pour changer de vie. ...L'homme prend la situation en main(s). Il commence par prendre le volant dans la nuit (après avoir été pris en stop par la femme). Plus tard il demandera un verre d'eau au bar lorsqu'elle se brûle en buvant
son café. Elle est pressée mais ils ont tout le temps. Il a le pouvoir. A l'hôtel elle hésite. Il la guide, il l'emmène vers lui. Avant, dans la rue il avait mis la main dans son gant vert. Il fait froid.
Il met la langue dans sa bouche. Tout devient brûlant. Les plans sur les acteurs sont très rapprochés, sur leurs visages, leur grain de peau. Tout palpite et vit. Le vendredi soir est sans fin, la nuit est profonde et belle.

Mariemadeleine Lovighi


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Articles généraux

 
Impressions de Paris la nuit :juin2003

Hier soir après avoir vu "Matrix Reloaded" et n'avoir pas aimé (même les
acteurs semblent parfois s'ennuyer et ennuyés d'avoir à réciter des
dialogues si insipides),  nous avons dégusté une soupe à l'oignon au "Pied
de Cochon", ça c'était bien!.

Il y avait des touristes russes qui mangeaient tous la même chose, et
plusieurs serveurs se pressaient à notre table, nous donnant à qui du pain
complet, une carafe d'eau et les assiettes, pas encore posées sur la table à
notre arrivée.
Un grand restaurant avec un service parfait! La banquette était confortable
et le sujet de conversation des plus plaisants!

Le verre de vin était parfait et la soupe très rebondie dans son bol blanc.
Nous avions tout notre temps, comme les autres clients, et le restaurant
n'était pas totalement occupé mais un des serveurs, en passant près de nous
a dit à haute voix qu'il se demandait quand "les trois allaient s'en aller"!
quelle classe!

C'est vrai qu'il était tard, il devait se demander à quelle heure il aurait
son RER pour retourner chez lui avant d'affronter une nouvelle journée de
grève des transports.

de marie madeleine Lovighi



Aux armes, netizens!

Il s'en passe de belles dans le cyberspace, une vraie lutte de pouvoir, une bagarre sans merci. Figurez-vous que les "mediaborgs", ces monstres économiques issus des fusions des années 90(Vivendi Universal, AOL-Time Warner), redoutent les attaques des "netizens"(contractionde Net et de citizens), ces citoyens d'un nouveau monde qui entendent bien ne pas accepter sur le réseau ce qu'ils sont contraints de subir dans le monde physique. Au centre de cette bataille intergalactique pour la domination du web, l'Icann(Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, qui gère l'attribution des noms de domaine), la plus haute instance de la république Internet, essaie, tant bien que mal, de faire la loi... On se croirait dans un épisode de Star Wars, et pourtant, pas du tout. Ca se passe aujourd'hui, et pour de bon. Ami internaute, toi aussi, tu peux rejoindre les rangs "des citoyens du réseau". pour ça, il ne te suffit pas de créer un avtar-un avatar, c'est, dans le jargon Internet, un petit personnage qui te représente sous forme graphique-ou de papoter dans des forums de discussion comme tu peux le faire tous les jours. Non, un "netizen", un authentique, un vrai de vrai, aborde Internet comme un objet politique. Autrement dit, c'est un internaute éclairé qui veut influer sur l'avenir du Net et ne pas se laisser abuser par les "mediaborgs". Ainsi si tu en as assez de surfer idiot, si tu veux connaître les rouages de la grande administration du net, lis les maîtres du réseau, du journaliste Pierre Mournier, un vade-mecum abordable et très utile pour éveiller le cybercitoyen qui sommeille normalement en toi. Car plus on est de fous, plus on rit: aujourd'hui, 85% des pages web mondiales sont des pages perso! Tu vois, l'Internet marchand est loin d'être un modèle dominant...


Jean-philippe Pisanias

Pierre Mounier anime aussi un site d'information et de réflexion sur les nouvelles technologies:
http://www.homo-numericus.net 

 
Des acteurs du monde éducatif font de la résistance
en invitant les enseignants à "libérer" les logiciels.


Cher collègue,

En cette fin d'année scolaire, nous sommes nombreux à avoir reçu dans nos casiers une brochure publicitaire non sollicitée de la société Microsoft. Sur la couverture, cette simple phrase : "Vous faites tout pour économiser du temps et de l'argent... ...voici une opportunité pour en gagner !"Nous ne ferons pas de commentaires ici sur la manière de faire ni sur le contenu de l'offre, mais il est assez symptomatique que cette société aborde l'école en lui parlant avant tout d'argent.Dans ce contexte, il nous paraît urgent d'informer plus encore la communauté éducative que de réelles et crédibles alternatives existent parmi la dynamique catégorie des LOGICIELS LIBRES.Ces derniers, qui se préoccupent beaucoup moins d'argent que de liberté, participent au développement d'une informatique ouverte et pluraliste. Et nous ne pouvions rester insensibles au fait que, de part leur mode original de production et de distribution, ils abordent l'école en lui parlant plutôt de mutualisation, de travail collaboratif, d'intelligence partagée et de transmission réciproque des savoirs.Ainsi rien qu'avec les trois logiciels OpenOffice.org, Mozilla et The Gimp, vous tenez en version française une suite bureautique complète, une remarquable panoplie d'outils pour le web et un puissant éditeur graphique, que vous pouvez en toute légalité installer sur votre ordinateur personnel et distribuer sur cédérom à vos collègues et vos élèves. Et, quand bien même nous l'appellerions de nos voeux, il n'est pas nécessaire d'être sous le système d'exploitation libre Linux pour les utiliser puisqu'ils se trouvent être également disponibles pour le système d'exploitation propriétaire Windows.Pour les expérimenter au quotidien, nous pensons que leur utilisation est pertinente dans nos établissements scolaires et permet en outre de s'affranchir d'une logique économique qui n'est pas la nôtre Si vous ne les connaissez pas encore nous vous invitons vivement à les essayer. Et, n'ayant pas, c'est le moins que l'on puisse dire, les moyens marketing de la société précédemment citée, nous vous invitons également à nous soutenir en relayant cette information sur le Net mais aussi en imprimant la simple page ci-dessous pour l'afficher dans votre salle des professeurs.

http://www.framasoft.net/librecole.pdf

Bien cordialement,
Cette lettre et la feuille à imprimer qui l'accompagne ont été rédigées à plusieurs mains par des abonnés de la liste de diffusion "Linux et logiciels libres dans l'éducation" hébergée par l'AFUL.contact :
librecole@aful.org  Adresses permanentes :
- La lettre aux enseignants :
http://www.framasoft.net/lettreauxprofs.html
- Le communiqué de presse de l'AFUL :
http://www.aful.org/presse/cp-educ.html

 

 

Pourquoi les bleus ont-ils perdus?
 
De Jean-michel Sebban   jmichel.sebban@wanadoo.fr

 Personne n'aura été dupe, l'équipe de France était comme nous tous préoccupée par d'autre résultats que ceux de la coupe du Monde de Football. En effet La France est avant tout reconnue pour sa République et le grand civisme de chacun de ses citoyens.

  ILS ONT FAIT LE BON CHOIX:
En choisissant de perdre volontairement, l'équipe de France est de retour au pays pour le second tour des élections et c'est bien là l'essentiel. Il leur aura fallu beaucoup d'abnégation pour perdre dans le début de la coupe et bien se maintenir dernier de la poule, mais de cette manière leur intention était claire et signée. Quelle maîtrise quand à plusieurs reprise ils frappent le poteau ou la barre transversale en prenant soin de ne pas rentrer la balle (on peut rappeler qu'il est beaucoup plus difficile de viser un barre de 15 cm, plutôt qu'un but de 7m32 ). Et quelle ruse, quand Zizou feigne une blessure. On devine alors que pour gagner c'est quand ils veulent, mais quelque chose les retient, quelque chose de supérieur : leur devoir civique. Grâce à l'équipe de France, c'est la démocratie qui gagne !!

Nul doute, qu'une nouvelle Légion d'honneur attendra nos Héros dès leur retour. Et si les supporters se feront discrets à leur retour c'est bien entendu pour épargner la susceptibilité de nos voisins bluffés par tant de maîtrise.
Alors : ENCORE BRAVO

 

 La révolte des rampants par Frédéric Vignale (1)

Petits scribouilleurs du dimanche, célibataires de trente-cinq ans en
précarité sexuelle et humaine, vieilles toquées laides et complexées,
oublieux de l'amour persuadés d'en être oubliés, racistes ordinaires
vomissant sur l'étranger ou la nouveauté, beaufs franchouillards à la
recherche d'une idole commode, ex-révolutionnaires de comptoir privés de
révolution et devenus réactionnaires par dépit, jeunes grincheux atteints
très tôt par le syndrome du vieux con... Ces dernières années sont leur
triomphe après une éternité passée à se vautrer dans l'ombre de leur
abyssale nullité. C'est un mouvement poisseux qui a envahi les lettres
françaises et la presse. Ils sont les fanatiques modernes.

Ayant enfin trouvé leur chapelle, leur réalité iconique molle et crasseuse,
ils ont choisi pour dictateur nonchalant de leur médiocratie Michel
Houellebecq, chancre mou de la pensée réactionnaire déguisée en bonhomie
zozotante, diariste désabusé du mal être quotidien, de la désinvolture
aigre.

Ils croient former des légions dans leurs rendez-vous minables autour de
leur gourou mal rasé. Ils espèrent prendre le pouvoir en France, fédérer
dans le monde entier. Des milliers de clones d'eux-mêmes et de leur
idéologue de boulevard attendaient cette revanche. Les branches dures du
mouvement lui préféreront Marc-Edouard Nabe ou Maurice Dantec, les
pisse-vinaigre Philippe Muray, les hystériques-sadiques Jean-Pierre Voyer.
Les ratés sans talent et sans grade ne lâcheront jamais la bannière
houellebecquienne même après sa mort. Il sera leur Claude François
littéraire consommateur de groupies, et Yann Moix sera leur hagiographe pas
drôle et récupérateur de phénomènes de masses gluants.

Trop longtemps réduits à cracher leur haine des autres dans les
arrière-cours, les clubs de camping précaires ou les six-pièces-cuisine
bien-pensants, ils accèdent à la lumière, ils lisent leur vie dans des
hymnes pathétiques à l'eugénisme, aux partouzes pour gens hideux. On leur
dit qu'il n'y a aucun mal à pratiquer l'onanisme littéraire, qu'ils peuvent
être célèbres et valorisés malgré leurs problèmes psychologiques et leur
incapacité à créer du beau. Et la critique, jubilant d'avoir quelque
événement à mâcher, grasse bourgeoisie de la pensée tombée en plein dans le
panneau de l'épate bourgeois, de pousser des cris de joie, entretenant
durablement l'imposture.

Voilà leur révolte sourde ; leurs doigts visqueux et leurs faces sordides
sont enfin prêts à prendre le pouvoir : aux oubliettes les gens qui ont
encore des idées, des enthousiasmes et le capital d'innocence indispensable
à la créativité. C'est la victoire du minuscule, du moyen et du sale esprit
étriqué qu'on avait si facilement mis au placard.

P.S.

(1) Frédéric Vignale est l'auteur de « E-terviews » chez Idlivre Editions.

 

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Poésie:

Si vous voulez publier dans cette rubrique un poème.

Les textes seront sélectionnés par un jury composé d’écrivains.

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 dessin:Thibaut Dancette

 Laurence Konieczny

    

 Elizabeth Anjubault

 

   

  Khadija Benhaddou

 

   

  Florence Issac

    

  Guillaume Vivier

   

  Paulo.sergio Dos santos

   

 Hubert Plisson

   

 Matthias Vincenot

        

  

 Aurélie Fournier

   

  

 Jean-françois Grégoire

   

  

 Fredéric Vignale

  

  

 Roland Farjon

 

  

 Bruno Aznar

 

  

 Xavier Sabort

  

 

 

A suivre ...

Si vous avez des idées concernant une suite captivante pour mes romans, je vous écoute avec la plus grande attention. Toutes les suggestions sont les bienvenues.

 

Envoyez-moi vos impressions, vos textes ou vos idées en cliquant ICI

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