Nouvelles inédites

Extrait :

 

- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? dit le petit prince.
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..."
(Antoine de Saint Exupéry)

Le labyrinthe

Je ne sais si c’est un dieu, un démiurge ou un diable qui me fit dériver et entrer tout droit au labyrinthe de mon esclavage et de mon plus grand bonheur. Pourquoi le fil de ma vie s’est-il déroulé ainsi ? Trouverais-je un jour des réponses à ces questions ? Qu’est-ce qui m’avait amené au jour de ce bouleversement sur le sentier de mon destin ? Peu importe ! Le sentiment d’avoir atteint la lumière m’éblouit chaque jour un peu plus fort. Mais il me vient l’envie de vous retracer tels que je me les rappelle les souvenirs de ce moment fatidique de ma métamorphose.

On était en 2060, j’étais au sommet de ma carrière professionnelle, PDG d’une banque, 36 ans  père de famille de deux enfants, clonés comme il était d’usage, un garçon et une fille. Un salaire important qui permettait à ma femme de s’abstenir de travailler à l’extérieur. Celle-ci était restée à la maison à la naissance du deuxième enfant et avait abandonné son travail d’infirmière pour se consacrer aux tâches ménagères et à ses enfants. Les années féministes étaient révolues. Le bilan des années 2000 avait été catastrophique dans les pays développés et avait créé un tel déséquilibre chez les enfants que l’on était revenu en pente douce à la répartition des rôles telle que nos ancêtres la pratiquaient. J’étais, au regard des autres dans la société où je vivais, sans conteste, un être privilégié et comblé. Ma vie de famille se déroulait sans heurts. Un couple d’amis agrémentait nos soirées pour ne pas les vivre en solitaire.

 

 

De Florence Issac. Une des quatre nouvelles du prochain livre en préparation intitulé: Le labyrinthe

 

Retour vers le haut de la page

Télécharger :

Si vous voulez lire la suite de la nouvelle, vous pourrez la télécharger ICI. Le fichier est au format Word compressé et fait 20 Ko.

En cas de problème, n'hésitez pas à m'écrire en cliquant ICI pour que je vous l'envoie en fichier joint

  

A vous!

Vous pouvez envoyer vos nouvelles qui seront publiées dans cette rubrique.
Le début du texte sera visible en ligne, la suite en téléchargeant le texte.

 

UNE BONNE NOUVELLE
Par Charles Laubie

A la descente du train en gare d’Avignon, une chaleur sèche envahit ma gorge et tout mon corps se mit à transpirer, trop habitué à l’air climatisé du wagon que je quittais. Une foule chargée de bagages, vêtue d’été m’entraîna jusqu’à la sortie, ces hommes et ces femmes que je suivais, savaient où ils allaient, moi pas. Une fois dehors après avoir traversé le hall, des remparts protecteurs se dressèrent sous un ciel d’un bleu que je ne connaissais pas, un bleu de Provence laminé par le mistral.
Pour me rendre ici un vendredi, j’avais du poser une journée de congé, il m’en restait beaucoup, m’avait dit la secrétaire du service du personnel, une petite brune nouvelle qui ne devait pas déjeuner à la cantine, autrement je l’aurais remarquée avec ses taches de rousseur. Je connaissais tout le monde et tout le monde me connaissait en vingt ans de ministère, cinq ans au service du courrier, distribuant le matin, collectant le soir, puis la promotion aux expéditions. Je vivais simplement d’un travail ordinaire qui s’accordait à mon manque d’ambition, comptant uniquement sur l’avancement à l’ancienneté pour obtenir en fin de carrière le poste de chef de service. Délaissant les concours internes, je préférais parler foot avec Jean, ce qui remplissait bien la moitié de mon temps au bureau car il supportait l’équipe de Marseille et moi celle de Paris.

  Pour lire la suite de cette nouvelle, téléchargez-la au format ZIP en cliquant ICI.

Vous pouvez contacter son auteur : laubiec@infonie.fr

 

 

Paris, le 24/04/02

Bonjour à chacun d'entre vous, Excusez tout d'abord la forme nécessairement impersonnelle de ce message collectif.

Comme tant d'autres, les résultats annoncés au soir du premier tour m'ont donné une terrible nausée, puis un sentiment de désemparement. Pourtant, nous pouvons et avons tous quelque chose à faire pour préserver notre pays des pires cauchemars qui pourraient le menacer. Nous ne sommes nullement impuissants et possédons même l'arme absolue contre tous les fossoyeurs de démocratie : notre bulletin de vote. C'est si simple, si facile que nous en oublions l'évidence. Encore faut-il s'en servir ! Il nous faut voter massivement pour barrer la route à l'extrême droite, quelles que soient nos préférences politiques. J'ai modestement écrit une brève nouvelle qui, peut-être, pourra convaincre quelques personnes de passer dix minutes dans un bureau de vote dimanche prochain. Je vous encourage à la faire suivre à toutes vos connaissances pour qu'elles fassent ainsi de même.
Merci à vous tous,
Vincent Garand,
http://www.points-virgules.com

  

 


Grandeur et décadence

mai 2002
Chers parents

Quelle joie ! Quel bonheur ! Ce que tout le monde tenait pour impossible est enfin arrivé. Nous avons gagné ! Je sais que vous ne
partagez pas tout à fait mon enthousiasme mais croyez-mi : les choses vont changer. Faites confiance à cette nouvelle génération.

Hier soir, plus de trois cent mille personnes se sont rassemblées pour fêter sa victoire. Pour être juste, les média ont avancé le chiffre
d'un million de contre-manifestants. Le chiffre est sans doute largement exagéré, comme toujours. Mais ils changeront d'avis, j'en suis
sûr, lorsqu'ils verront les progrès que nous accomplirons...

 

Pour lire la suite de cette nouvelle, téléchargez-la au format ZIP en cliquant ICI.

Vous pouvez contacter son auteur : pointsvirgules@free.fr

 

 

 

 " Le 22 janvier 2001, Pascale Jeanne MORISSEAU, accompagnée du fidèle Christophe JOUANNO a la guitare électrique, a fait sa premiere lecture publique d'extraits de son manuscrit "La part du rêve" à la péniche LA BALLE au BOND quai de Tournelle à Paris. Avec ce premier livre, Pascale Jeanne MORISSEAU nous livre de façon intime et profonde ce cahier, journal de ses rêves Un long voyage initiatique, une introspection méticuleuse et rigoureuse de tous ses cheminements intérieurs, de ses joies et de ses souffrances. Une réflexion sans complaisance sur le sens de ce qui fait sa vie et de l'humanité toute entière. Omniprésente, au fil des pages, la lutte sans répit que se livrent la nuit et la lumière. Combat douloureux mais purificateur qui l'amène, à la fin de sa quête, à voir et à cueillir à portée de sa main la beauté infinie des choses".
Florence ISSAC

 Elle vous présente un extrait de son recueil

 


J'ai rêvé
J'ai rêvé d'octobre 1999 à mars 2000 et tenais le journal de mes rêves. C'était mon pari, peut-être pour en déduire la logique que rêve et réalité partagent le même langage codé, que l'un et l'autre se répondent et se mélangent intimement comme les formes à la brume pour nourrir l'inspiration, artistique et mystique, sève magique, aléatoire et mystérieuse qui fait naître ces poèmes-chansons que j'intègre comme parties intégrantes de mon récit. Parce que les rêves et les chansons, c'est à peu près la même chose. Mais, ça n'est pas sérieux, cette expérience qui mêlerait l'imaginaire du rêve à la réalité rêvée : un tableau mouvant, un parcours initiatique qui conduiraient la pensée vers des réflexions empiriques et irrationnelles sur le sens de l'existence, de la souffrance et de la joie qui nous pousse à nous libérer ultimement dans les bras de la mort et jouir de la vie, cet « ici et maintenant » qui fait bander l’humanité.

Mon ange n'a pas de sexe

Mon ange n'a pas de sexe, ou alors le sien, et c'est pur accident. Une imputation de l'esprit. J'ai de la chance d'être une femme quand c'est l'ange que je veux devenir, que j'aime, que je suis. Parce qu'avec l'ange, il n'y a plus d'accidents, plus de limites, plus de « plus ». Avec lui, il y a ces moments d'éternité où l'on s'émeut de sa propre humanité. On se retrouve à deux, après des années d'enfer, des amours infructueuses et terrestres, des journées vides de gens avides, puis c'est fini. C'est derrière nous. C'est passé. Toutes les drogues qu'on prenait pour s'envoyer en l'air, les stars qu'on voulait rencontrer par frustration de ne jamais devenir star, tous ceux que l'on aurait voulu aimer pour les qualités évanouies en soi. Ouf. Terminé. On est arrivé. On dépose ses bagages, le corps fourbu de toutes ces années d'errance. Ma solitude n'a d'égal que mon manque de foi. Simple : il suffisait d'aimer. Un amour libéré de haine, d'orgueil, d'attachement. Mais, comment faire ?

 

 

Vous pouvez commander son manuscrit "La part du rêve" directement en contactant son auteure Pascale Morisseau: pjdino@cybercable.fr
Vous pouvez également lire d'autres textes de l'auteure en les téléchargeant
ICI

 

  


Paysage d’hiver

Le thermomètre accroché à l’extérieur de la fenêtre indique moins six degrés Celsius.  De gros flocons sont tombés toute la nuit sur les vastes champs qui ne demandaient pas mieux que d’être recouverts de cette nouvelle couche blanchâtre.  La lune, à sa pleine rondeur, se laisse entrevoir dans le ciel vers l’est. Cachés au loin dans le sous-bois, les chiens-loups aboient pour dire bonjour à la nature.  C’est sous ce paysage hivernal québécois que Sylvie se réveilla très tôt le matin du 18 février 2000. Il fait toujours très froid dans le chalet à six heures du matin.  Près de la truie, qui s’est éteinte au cours de la nuit, il reste du petit bois fendu d’hier.  En moins de deux, le feu crépite sous les mains affairées de son alimenteuse.  Les sons sifflants lui signifient de déposer plus de bois, les flammes dansent immédiatement entre les bûches.  La musique harmonieuse est douce à ses oreilles; simultanément, une odeur envahit la pièce, celle du feu de bois de bouleaux que l’on ne retrouve que dans les profondes campagnes.  Sylvie regarde par la fenêtre, la neige immaculée l’invite à aller la piétiner à milles lieux.

Monique Vincent

 

    La suite ICI Bonne lecture! de cette artiste qui nous vient de la Nouvelle France, notre voisine au-delà des mers aux accents cousins si craquants. Elle adore la France et si vous voulez correspondre avec elle, elle sera enchantée. art_monic2@hotmail.com

     

                                                   PAGE SUIVANTE>>>

 

 1  2  3  4  5  6  7  8  

 

 


Accueil