2002       2003     2004       2005

2006

  Bonne Année(Janvier)
 Appel contre la guerre à l'intelligence(Février)
Ce qu'elles disent(Mars)
On the road again(Avril)
Opération Métro propre(Mai)
Devant la douleur des autres(Juin)
Le mur des je t'aime(Juillet)
Libre comme un vent(Août)
Fengshui de rentrée(Septembre.Octobre)

 


 Bonne année 2004

de Denise Bombardier

La frénésie du temps qui passe épargne peu de gens, sauf des ermites(rares), des religieux contemplatifs(aussi rares) et quelques vieux sages qui, eux, sont sans âge chnologique et ont compris, car ils possèdent de la vie une vision spirituelle, que l'agitation est le pire ennemi du bonheur. Nous en connaissons tous quelques-uns, mais leur façon de vivre les distancie de nous. Ce sont des marginaux dans le sens littéral du terme, c'est à dire qu'ils vivent à la marge du courant houleux dans lequel nous nous laissons entraîner.

Ces jours-ci, on entendra les gens autour de nous se souhaiter"bonne année" sans savoir ce que cela signifie. L'ancienne formule,"bonne, heureuse et sainte année, et le paradis à la fin de vos jours", plus précise, a évidemment disparu du vocabulaire. Ni le bonheur ni à plus forte raison la sainteté ne sont des concepts de notre postmodernité tendance trash. Cela rassure les "mal dans leur peau" de croire que le bonheur est l'affaire des inconscients; les protagonistes de la dérision, eux, considèrent les saints comme des illuminés ou des fous. Quant au paradis... lorqu'on y croit, on le veut sur Terre, avant la fin de nos jours, et plusieurs l'imaginent dans les centres commerciaux, ces palais de la civilisation contemporaine où ils s'engloutissent dans leurs temps dits libres. La consommation n'a pas que des défauts, mais lorqu'elle représente la valeur dominante d'une société orpheline de rêves collectifs, elle peut devenir délétère.

Que serait donc une bonne année? d'abord, une année où un plus grand nombre de gens consentirait à écarter l'affrontement au profit de la négociation, c'est à dire à faire triompher la raison sur l'aveuglement. Une année qui amorcerait le recul d'une forme larvée de tolérance derrière laquelle se cache une démission alimentée par une indifférence aux autres. L'époque actuelle en Occident marque le repli apparemment irréversible des objectifs collectifs au profit des intérêts particuliers si chers au lobbyistes, ces nouveaux prêtres de l'organisation sociale et économique. l'individualisme n'a jamais été aussi triomphant. le"chacun pour soi" a d'ailleurs pris des formes imprévisibles. le moi bénéficie de tribunes nouvelles. la médiatisation du moi dans sa forme la plus accomplie, la télé-réalité, est en train de transformer nos relations et renversent les vieilles croyances. La vie de chacun vaut non plus une messe 

mais une émission. Le trivial équivaut au sublime, la notoriété instantannée remplace la longue marche besogneuse vers le dépassement personnel et le fait divers accède au rang d'événement historique.

Une bonne année ferait régresser la rectitude politique, cette pollution intellectuelle qui menace les acquis de liberté si chèrement conquis et nous ramène à un conformisme social dont on prétend être affranchi. Cette rectitude politique indique aussi la frilosité de notre pensée. Paradoxalement, les individualistes que nous sommes devenus ont une peur bleue de ne pas penser dans le bon sens ou du bon bord, ce qui témoigne également de la crainte du jugement des autres. A cet égard, l'éducation au sens critique ne devrait-elle pas s'inscrire en bonne place dans le cursus scolaire, nous évitant ainsi ces dérapages intellectuels où Bush et Ben Laden sont confondus, où l'opposition au mariage gai devient de l'homophobie, où la défense de la laïcité des institutions sociales se transforme en intolérance religieuse et où - et cela est une particularité québécoise- diverger d'opinion avec l'autre est considéré comme une attaque personnelle?

Unne bonne année permettrait à la spiritualité de nourrir le débat public. La volonté marquée de ramener toute refléxion sociale à une affaire d'ingéniérie, autrement dit de structures et de tuyauteries, est réductrice, limitative et au bout du compte inhumaine. Notre existence sur cette terre demeure le plus grand des mystères. Notre besoin de vivre ensemble repose sur des valeurs dont on perd chaque jour un peu du sens. La loi d'airain de l'efficacité nous aveugle."Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme", dit l'Evangile. On a découvert il y a 15 jours ce qu'on considère être la première sculpture, qui date de 30 000 ans. Il s'agit d'un oiseau à la forme rafinée. A cette époque de survie primaire, l'homme manifestait déjà son besoin de s'immortaliser à travers son geste créateur. Que ceux qui nous gouvernent aujourd'hui en tirent la leçon. Le dépassement, le rêve et l'espérance sont aussi nécessaires à la vie que des budgets et des déficits plus ou moins zéro.

Je vous souhaite à tous une année moins agitée et plus douce

Denise Bombardier
(ledevoir.ca)

 denbombardier@earthlink.net

 

 Février

 

Appel contre la guerre à l'intelligence


    Rien de plus proche aujourd'hui d'une université sans crédit qu¹un laboratoire scientifique en panne, rien de plus proche d¹un intermittent du spectacle qu¹un doctorant précaire, d¹un urgentiste en alarme qu'un juge débordé par les dossiers et les affaires, d¹un psychanalyste interdit d'exercice qu¹un archéologue privé de fouilles, rien de plus proche d¹un architecte qu¹un avocat ou qu¹un médecin dont la liberté d¹exercer est de plus en plus encadrée, rien de plus proche d¹un chômeur en fin de droit qu¹un artiste au Rmi, rien de plus proche, dans des salles vétustes et bondées, qu¹un prof et
ses étudiants. Tous ces secteurs du savoir, de la recherche, de la pensée, du lien social,
producteurs de connaissance et de débat public font aujourd'hui l'objet d¹attaques massives, révélatrices d¹un nouvel anti-intellectualisme d¹Etat. 

C'est à la mise en place d'une politique extrêmement cohérente que nous assistons.

Une politique d'appauvrissement et de précarisation de tous les espaces considérés comme improductifs à court terme, inutiles ou dissidents, de tout le travail invisible de l'intelligence, de tous ces lieux où la société se pense, se rêve, s'invente, se soigne, se juge, se répare.

Une politique de simplification des débats publics, de réduction de la complexité : pour ou contre le voile ? Psychiatres ou charlatans ? Un policier dans chaque école ou des professeurs laxistes ? Juges de gauche ou flics sévères ? France d¹en bas contre élites savantes ? Les artistes : fainéants ou  profiteurs ?

Depuis deux ans, la liste est longue des compétences et savoirs pratiques méprisés, des débats raccourcis, amputés de leur épaisseur et de leurs contradictions fécondes.

Le gouvernement Raffarin fait un usage simpliste et terrifiant des fameuses leçons du 21 avril : en pleine crise de l'Etat-Providence, dans ces secteurs les plus sensibles que sont l¹hôpital et la santé, l¹école et l¹université, la justice et le travail social, la culture et l'audiovisuel public, au moment d¹une fracture urbaine sans précédent entre des centre-ville riches et paisibles et des périphéries abandonnées, à l'heure d¹une décentralisation culturelle accélérée et sans filet et d¹une industrie de la culture qui modifie en profondeur le paysage intellectuel, que fait le gouvernement ?

 

Il livre l'architecture, l'urbanisme et la construction d¹un nouvel espace public aux grands groupes de BTP. Il dégraisse les corps intermédiaires de la communauté éducative en supprimant emplois-jeunes, aide-éducateurs, infirmières, surveillants. Il fragilise le monde du spectacle au nom d'une réforme nécessaire du régime de l¹intermittence.

Il démoralise les professions de santé et accélère la " fuite des cerveaux " dans les universités étrangères. 

Il profite du départ à la retraite des générations du baby-boom pour faire disparaître des secteurs de recherche, des spécialités médicales, des disciplines éducatives. Il procède à des coupes sombres dans les budgets du savoir et de la recherche. Et il résout la prise en charge des " vieux " par la culpabilisation des familles, le rappel à l'ordre paternaliste des plus jeunes et la suppression d'un jour férié.

Cette guerre à l'intelligence est un fait sans précédent dans l'histoire récente de la nation. C¹est la fin d'une exception française : un simple regard chez quelques-uns de nos voisins européens, dans l'Angleterre post-thatchériene ou l'Italie berlusconienne permet pourtant de  voir ce qu¹il advient des écoles, des hôpitaux, des universités, des théâtres, des maisons d¹édition au terme de ces politiques qui, menées au nom du bon sens économique et de la rigueur budgétaire, ont un coût humain, social et culturel exorbitant et des conséquences irréversibles. 

Loin de constituer un mouvement d¹humeur corporatiste, ce sursaut des professions intellectuelles concerne l'ensemble de la société. D'abord parce que la production et la diffusion des connaissances nous est aussi indispensable que l'air que nous respirons. Ensuite, parce qu'au-delà de nos métiers, de nos savoirs, de nos pratiques, c'est au lien social qu¹on s'en prend, reléguant davantage encore dans les marges les chômeurs, les précaires, et les pauvres.  

Et maintenant ? Fort de cette prise de conscience, il s'agit de partager les luttes et les mobilisations, de fédérer nos inquiétudes, d'échanger ces expériences alarmantes, et d'adresser au gouvernement une protestation solidaire, unifiée, émanant de tous les secteurs attaqués par cet anti-intellectualisme d¹Etat qu¹aucun parti politique, de droite comme de gauche, n'a encore entrepris de dénoncer.

Chacun d'entre nous doit continuer à porter ses propres revendications, à élever ses propres défenses, mais nous devons aussi interpeller collectivement nos concitoyens sur ce démantèlement des forces vives de l'intelligence.

Pour signer (avec vos noms, prénoms et qualité) :

appel@inrocks.com n'hésitez pas à faire circuler

 
Il est temps que nous réagissions, car, en effet, la bêtise a été élevée par ce gouvernement au rang d'institution nationale!

 A ce propos, il y a une quarantaine d'années, dans son ouvrage intitulé "Mythologies", Roland Barthes a écrit un article dont le titre est déjà en soi tout un programme : "Poujade et les intellectuels". Relire cet article à la lumière de ce qui se passe en ce moment en remplaçant "Poujade" par "Raffarin", permet d'avoir une idée assez précise de cette "guerre à l'intelligence" et, n'ayons pas peur de le dire, de la menace qu'elle constitue pour la démocratie!


de Roland farjon
rolandfarjon@yahoo.fr

Mars

 
 Yolande Combaropoulos dite "De Sÿve"

Ce qu'elles disent

Elle s'appelle Tokia Saïfi. Secrétaire d'État au Développement durable, elle m'avait conviée à un déjeuner. Mais avant d'aborder le sujet de son ministère, nous avons parlé d'elle. De son père ouvrier émigré, disparu trop tôt, en laissant dix enfants, de sa mère qui parlait à peine le français, de la volonté farouche de celle-ci d'intégrer ses enfants, de leur faire faire des études.

Tokia a commencé sa carrière politique à travers la vie associative, dans les cités autour de Lille. Elle connaît les milieux islamistes mieux que n'importe quel politique, de gauche comme de droite. Elle sait comment on y traite les filles. Et elle est résolument contre le port du voile à l'école. Sans aucun doute à ce sujet. Sans états d'âme.
Elle s'appelle
Élisabeth Badinter. Dans « Fausse Route» (éditions Odile Jacob), son dernier livre, une courageuse remise en question des idées reçues sur le féminisme,
elle écrit à propos dû voile: « En acceptant le port du foulard dans les écoles publiques, la République et la démocratie française ont peut-être fait preuve de leur

tolérance religieuse, mais elles ont carrément abandonné l'exigence de l'égalité des sexes sur le territoire national. Elles ont même lancé un message fort en sens contraire qui n'a pas été perdu pour tout le monde: faites ce que vous voulez de vos filles, ce n'est plus notre affaire. »


Elle s'appelle
Chahdortt Djavann. Écrivain, iranienne, elle vient de publier un fulgurant réquisitoire, « Bas les voiles! » (éditions Gallimard). Elle dit: « J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle... Que des femmes majeures veuillent porter un voile dans la rue, ça les regarde. Mais il faut qu'il y ait des lieux où les lois républicaines s'appliquent à tous et soient supérieures aux lois religieuses. » Elle va même plus loin, affirmant qu'imposer le voile aux mineures est une contrainte barbare. Sur Europe 1, un matin, Chahdortt a terminé en larmes son interview avec Jean-Pierre Elkabbach, tant était grande sa colère.


S'il restait le moindre doute, au nom de la tolérance, au nom de la liberté individuelle, sur l'opportunité d'accepter des filles voilées en classe, ces trois témoignages l'ont balayé d'une main sûre. La ministre, la philosophe, l'écrivain, toutes venues d'horizons diffé-rents, disent la même chose: il ne peut y avoir débat sur le bien-fondé du voile à l'école. Cela ne peut simplement pas être.

Marie-Claire Pauwels(Marie-Claire 2004)

A lire de Loubna Méliane Vivre libre(pocket), un livre sensible et juste sur la question

Avril

 On the road again

  Bonjour à tous,

Je voudrais partager avec vous une belle émotion que j'ai vécu aujourd'hui.

      IMAGINEZ, je roulais sur la N10 en direction de Tours lorsque j'ai croisé un homme à pied avec un truc roulant sur lequel je pouvais lire : LONDON TO SOUTH AFRICA . J' ai fait demi pour aller à sa rencontre. Et là j'ai fait la connaissance de JAMES, un anglais qui est parti de Londres à pied il y a 2 mois avec une poussette à 3 roues contenant une toile de tente, une petite radio, des cartes...enfin tout son nécessaire pour vivre 2 ans sur les routes de France, Espagne et  Afrique.
Il vit avec 3 euros par jour, se lave dans les rivières ou les bars excepté une fois par semaine: une bonne douche chauche dans une station essence.
       Comment vous transmettre mon étonnement, émotion et ma joie durant une heure d'échange avec ce prof d' anglais de 30 ans; si ce n'est que je me sentais vraiment vivante. Quel contraste lorsque plus tard je me trouvais à un feu rouge où les visages n'avaient pas tout à fait la même expression.
        Vous aurez peut-être comme moi la joie de le rencontrer sur le bord d' une route. James fait cette " marche " pour apporter de l'aide aux enfants MALAWI (afrique du sud)  via actionaid.
        Je vous invite vivement à aller découvrir son site pour en savoir plus sur son aventure et lui apporter votre soutien. bien sur le site est en anglais, mais je suis sure que pour les moins à l'aise comme moi , il y aura une solution.
                     le SITE:
www.walkingaroundtheworld.com

          Lorsque je quittais James et lui demandais si il avait besoin de quelque chose, il me répondit :  OUI DU SOLEIL

       Je vous souhaite de belles surprises de vie
De        Géraldine      Et si l'on était content d'être vivant

  g.geraldine7@voila.fr

 

MAI
 

 

Opération Métro propre

Par
Matt Lechien

Devant le traitement lamentable de la mouvance antipub par la presse de notre république bananière, il était de notre devoir de mettre en relief cette noble philosophie. Car, après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit, et non de politique. Refuser un monde basé sur la loi du profit. Combattre les messages immoraux que véhicule la publicité, tel est le quotidien des antipubs.
Bien évidemment, chez Surréaliste, loin de tout phénomène de mode, on souhaite vivement que cette contestation positive se développe dans le bon sens. Ne vous endormez pas ! La noble cause de l’antipub est loin d’être gagnée. Les publicitaires ont déjà fourbi leur riposte. La récupération guette. Quelques "stars" des médiarques dont je tairai le nom afin de ne pas leur faire honneur, sont déjà sur les rangs pour transformer une belle idée en culture de supermarché. C’est pourquoi, j’ai réalisé une interviou d’un militant actif, afin que vous compreniez bien la teneur de ce mouvement, évitant ainsi le risque que vous vous fassiez duper par des barbouilleurs d’opérette mis en scène dans des reportages télés ou autres ignominies du genre...
Bateauivre54 (c’est son nom) est un militant antipub très actif qui est membre d’un commando de dangereux terroristes qui plusieurs fois par mois ont l’outrecuidance de débarrasser le paysage urbain de ce pseudo art purement mercantile qu’est la pub. Prenez quelques minutes pour lire cet entretien, j’espère vivement pouvoir susciter quelques vocations (même tardives), il en va de notre avenir. Car après tout, plutôt que de se plaindre et d’attendre je ne sais quel hypothétique changement, le plus simple est d’affirmer haut et fort une vision de l’avenir plus rationnelle que celle appliquée par nos politiciens aux ordres des boursiers.

 

bateauivre54, un étudiant antipub

M.L - Êtes-vous contre la pub dans le métro ou contre la pub en général ?

bateauivre54 - La pub dans le métro est particulièrement plus agressive. Couramment quatre mètres sur trois et très condensée. Cependant, c'est bien à la pub en général que nous nous attaquons. Je retire aussi les affiches des sucettes d'abribus (tube PVC de 16mm rayon bricolage), car j'estime qu'il serait insuffisant de ne s'attaquer qu'aux pubs dans le métro. Les panneaux géants déroulants en ville, les pubs sur les abribus, les bus sont de même nature : il n'y a aucune raison de les épargner. Quant aux pubs à la télé ou dans la grande presse, il est difficile defaire quelque chose si ce n'est zapper vite et utiliser les médias alternatifs (paris.indymedia.org, www.lidiotduvillage.com etc.) ou lire la presse sans pub (Le monde libertaire, le publiphobe...)

M.L - Les slogans inscrits par les manifestant(e)s anti-pub lors des barbouillages d'affiches dépassent largement le cadre de la simple gène visuelle. Y a-t-il des partis politiques derrière ou bien est-ce le fruit d'une vraie philosophie surréaliste ?

bateauivre54 - Comme l'avait expliqué un très bon article sur indymédia (http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=15862), il n'existe pas de « mouvement » antipub dans l'absolu. Chacun(e) s'attaque non pas à l'affiche, mais au symbole qu'elle représente : agression visuelle, sexisme, société de consommation, mis en spectacle du capitalisme. Les antipubs sont parfois militant(e)s d'autres causes, mais je crois que bon nombre ne font partie ni de syndicats ni de partis politiques institutionnels dans lesquels ils et elles ne se reconnaissent pas. Des élu(e)s Verts ont participé à des barbouillages ou soutenu les 62 inculpé(e)s, mais sitôt qu'elles/ils l'ont fait en tant que « Vert » et non en tant que citoyen(ne)s, ceci s'est assimilé à de la récupération. Ce ne sont donc pas les partis politiques qui sont derrière, mais au contraire un mouvement spontané et horizontal. Je ne pense pas que l'on puisse parler de « surréalisme » voire même d'actes situs, car bien trop de slogans sont simplistes, voire ridicules (la pub tue, tuons la pub !). On est loin, hélas, des « murs ont la parole », plus réfléchis de 1968.

M.L - Que penses-tu de l'action de la RATP qui a mis en place pour une semaine des panneaux publicitaires vierges à la disposition de ceux qui veulent s'exprimer ?

bateauivre54 -
La RATP renomme la station Liberté, Liberté d'expression. Franchement, est-ce la liberté d'oppression ou la liberté de pression ? Pression, car ces panneaux ont été installés non comme une soudaine gratitude de la part de Métrobus, mais bien pour dénoncer ce « non-sens du militantisme » de « gens qui confondent la fin et les moyens » comme le disait Me Jacques-Henri Kohn, l'avocat de la RATP, qui nous considère par ailleurs comme des soixante-huitard(e)s attardé(e)s : « J'ai l'impression d'avoir incroyablement rajeuni et d'être revenu aux Sciences-Po de 1968 ». Cette initiative est évidemment démagogique et médiatique. Mais c'est toujours 47 affiches en moins (sur 35.000 !).

M.L - Et si la RATP mettait le métro gratuit en échange des recettes publicitaires engrangées par ses espaces, continuerais-tu à barbouiller les pubs ?

bateauivre54 -
Je m'étais déjà posé la question et... non ! Si le métro était gratuit, je ne barbouillerais plus les pubs du métro. Bien sûr, certain(e)s vont dire « abdiquer » sa liberté, son environnement, au nom de la gratuité etc… Selon le Ratp (Réseau pour l'Abolition des Transports Payants), le ticket de métro ne représente que 22% des bénéfices de la RATP (voir http://ratp.samizdat.net). Selon la RAP (Résistance à l'Agression Publicitaire), si l'on maintient le système actuel et que l'on supprime totalement la pub, ce serait une augmentation du billet de 1 à 2%. Des sommes colossales sont dépensées contre la fraude alors que 0 euro, c'est 0 fraude ; on n'y pense pas souvent ! La RATP n'est pas un service public alors qu'elle devrait l'être. Ou bien elle assume son rôle de « service » et les transports sont gratuits, quitte à avoir quelques pubs pour contribuer au financement, ou bien, elle décide de faire payer et dans ce cas, qu'on ait au moins le droit à un environnement sans pub !

M.L - Quelque chose à ajouter ?

bateauivre54 -
Non, pas grand chose. Pour moi, la lutte antipub fait partie intégrante des luttes contre le capitalisme libéral et la marchandisation de notre espace public. Mais son hétérogénéité fait qu'on ne peut pas vraiment parler de « mouvement » antipub en tant qu'entité. Les revendications sont autant diverses qu'il y a de personnalités et d'idéaux différents chez chacun(e) d'entre nous. Depuis les anarcho-punks, libertaires et radicaux, jusqu'aux Verts, moins radicaux et plus "citoyennistes".

M.L - Comment peuvent faire les personnes qui désirent vous rejoindre ?

bateauivre54 -
Me joindre sur mon portable au 06.87... non, je plaisante. En effet, les actions marchent davantage par groupes autonomes, constitués lorsque les RDV étaient annoncés sur le site www.stopub.tk qui ne le fait plus maintenant du fait de l'espionnage par les R.G. et consort. Le mieux est probablement d'aller dans les manifs, même si elles ne sont pas directement en rapport avec la cause antipublicitaire, car très souvent, il y a des antipubs pour ouvrir les sucettes JC-Décaux pour en faire des zones de libre expression et leur demander de les rejoindre.

M.L


 http://www.surrealiste.org/

 

Juin

Devant la douleur des autres
de susan sontag

Ecrivain et essayiste engagée, Susan Sontag vient de publier un nouvel essai : Devant la douleur des autres. C'est une enquête sur la violence qui a secoué le 20ème siècle. Le livre est paru à l'automne chez Christian Bourgois.

Les images sanglantes de la guerre ont-elles une place légitime sur nos écrans?

Certes en 1924, Ernst Friedrich, l'objecteur de conscience, fit paraître Krieg dem Kriege ( Guerre à la guerre!), il s'agit de la photographie comme thérapie de choc! Les images sont réalisées dans le but de nous horrifier et de combattre une réalité inacceptable

Mais voici que maintenant croulant sous leur diffusion permanente elles deviennent des images banales. On ne réagit plus. On se laisse embarquer sans rien faire. C'est l'apathie générale devant les atrocités! Dans une société organisée par le pouvoir des valeurs mercantiles, les images se doivent d'être rentables et ainsi de surprendre, de capter sans relâche notre attention!

Alors les caméras en rajoutent dans l'horreur. Où est la réalité? Que devient notre capacité de compassion? notre sensibilité? notre humanité?

Notre perception de la réalité est faussée. Que signifie se sentir concerné par les souffrances des gens dans des zones de conflit lointaines?
Les photographies des corps mutilées n'apportent pas la moindre preuve qu'il faille renoncer aux armes. Les massacres filmés en direct deviennent un divertissement

On privilégie la société de spectacle et un discours désinvolte à une intelligence politique du conflit qui réellement ferait avancer les choses.

L'idée que se font de la guerre ceux qui n'en ont pas d'expérience directe est principalement aujourd'hui, un produit de l'impact crée par ces images.

La souffrance des autres doit-elle avoir pour but de nous émoustiller?

Pendant des siècles, les représentations de l'enfer, dans l'art chrétien, ont offert dans ce domaine quelques satisfactions brutes.

Les seules personnes à qui revient le droit de regarder des images de douleur aussi extrêmes sont peut-être celles qui disposent du pouvoir de l'atténuer, les chirurgiens ou les personnes qui veulent apprendre quelque chose.( Ceux qui vont agir CONTRE)

Et les autres qui sont-ils pour se gorger de la douleur des autres?

Des voyeurs qui prennent du plaisir. Au nom du réalisme les photographes s'octroient le droit de montrer des faits déplaisants mais l'image n'est jamais objective et authentique. Photographier, c'est composer. Le désir d'agencer certains éléments de l'image ne disparaît pas sous prétexte que le sujet est immobilisé, ou immobile .


Que penser de ceux qui veulent saisir la mort au moment même où elle oeuvre et qui veulent placer le spectateur à proximité du désespoir?

Cela donne la nausée.

 Bien que nous pensions à l'époque actuelle que la guerre est une aberration:
 Le regard que l'on porte sur elle fait qu'elle reste la norme et la paix l'exception, ça c'est insupportable!
Condamner les violences, les tortures ne doivent jamais apparaître comme une chose futile mais plus que jamais la révolte première

Une question reste en suspens; Si la description de la cruauté n'a pas pour conséquence d'immuniser le spectateur contre la violence ne va-t-elle pas au contraire l'y inciter?

de Florence Issac


Ce qui distingue Susan Sontag, c'est son indépendance d'esprit. Qu'elle parle du communisme ou des dictatures, de la droite ou de la gauche, c'est toujours sans œillères. La fin du communisme n'a donc pas été un problème pour elle. Elle est restée ce qu'elle a toujours été : une intellectuelle new-yorkaise indépendante. Au bout de quarante an d'engagement, elle est toujours prête à se battre. Après le 11 septembre, elle a refusé de cautionner le patriotisme ambiant.
Susan Sontag a écrit sur la pornographie, le style, le théâtre, le cinéma, la photographie. Mais au-delà de tous ces thèmes, c'est une voix particulière qu'elle donne à entendre. Loin de se cantonner dans l'abstraction, elle réfléchit à partir de sa propre expérience. Autrement dit, avec son corps.
En octobre, elle reçoit le célèbre Prix de la paix des libraires allemands.
Ses doutes à l'égard des médias modernes n'ont fait que se renforcer au fil des ans. Aujourd'hui, Susan Sontag mise plus que jamais sur la technique la plus ancienne, celle du livre. Car si elle ne se fie pas aux images, elle reste fidèle aux mots…


 Réponse de Martine Miletto le 09/06/04


Sur le fond, plein de choses me viennent, mais faudrait du temps pour un débat !Ca me rappelle un autre débat qu'on avait eu toute les 2 sur le fait de regarder la télé ou pas. Tu te souviens que j'ai décidé d'arrêter ?
L'affreuse "esthétisation" dont tu parles rejoint finalement le travers de manipulation générale que je reproche aux médias.
Tout pour "l'impact", fi du fond.
La guerre, un tremblement de terre, un joueur de foot injustement sorti du terrain, c'est pareil. Et que dire de ces "journalistes" TV !"...200 morts dans un conflit à tel endroit... bla bla bla... un attentat suicide... bla bla... et maintenant, l'image du jour, la naissance d'un koala à vincennes !!!"
Enfin, ça me met en boule rien que d'en parler.
 

  martine-marie@voila.fr

 

 

Juillet

 

Le mur des je t'aime

 

 

 Quel écolier n'a pas gravé au canif sur son pupitre le prénom de son premier amour ? Quelle adolescente n'a pas livré à la pierre d'un mur de son quartier le secret d'un "Je t'aime" ? Quel couple n'a pas ciselé ses initiales sur l'écorce d'un arbre dans un cœur percé d'une flèche ?

L'initiative de Frédéric BARON s'inscrit dans cette longue chaîne des passions muettes. Les amoureux ont leur jour de fête, la Saint-Valentin. Il est temps qu'ils aient aussi un point de rencontre. Un espace où l'amour se conjugue dans toutes les langues : LE MUR DES JE T'AIME .

En disciple de Philéas Fogg, Frédéric BARON rêvait d'un voyage autour du monde en 80 "Je t'aime". Il n'est pas parti. Il a demandé à son frère cadet de lui écrire la phrase magique. Puis il s'est tourné vers un voisin qui était arabe ou portugais ou russe. Et ainsi de suite. Il a poussé beaucoup de portes - en particulier celles des ambassades. Chaque fois, c'était le même déclic, le même élan du coeur, pour aboutir à la plus belle moisson de mots d'amour : trois gros classeurs avec "Je t'aime" écrit 1000 fois en plus de 300 langues.

Frédéric Baron a demandé à Claire KITO, une artiste qui pratique la calligraphie extrême-orientale, d'assembler les écritures. De leur collaboration est née l'image d'un mur où fleurissent les principales langues et dialectes de la planète, comme autant d'étoiles dans le ciel.
Constructeur d'art, spécialiste des murs peints, Daniel BOULOGNE est tombé, à son tour, amoureux du projet et a mené à bien la
construction de l'oeuvre.

 

Venise a son Pont des Soupirs, Agra son Taj Mahal, souhaitons que Paris Ville Lumière s'éclaire et rayonne d'un nouveau joyau : LE MUR DES JE T'AIME .

Dans un monde marqué par la violence, dominé par l'individualisme, les murs, comme les frontières, ont généralement pour fonction de diviser les hommes, de séparer les peuples, de se protéger de l'autre. LE MUR DES JE T'AIME sera au contraire, un trait d'union entre les hommes, un lieu de réconciliation, un miroir qui renvoie une image de paix.

LE MUR DES JE T’AIME est construit sur une surface de 40 m2 (l0x4) à partir de 511 carreaux au format 21x29,7cm en lave émaillée. Le format des plaques de lave rappelle celui des feuilles de papier sur lesquelles ont été recueillies par Frédéric Baron les écritures manuscrites. Les éclats de couleur sur la fresque sont les morceaux d’un cœur brisé, celui d’une humanité qui trop souvent se déchire et que LE MUR DES JE T’AIME tend à rassembler.

"LE MUR DES JE T'AIME est implanté à Paris, sur la butte Montmartre, place des Abbesses, dans le square Jehan Rictus Métro : Abbesses. Accés libre"

Août


 

 

A propos du voyage : on peut très bien retourner quelque part et, contre toute attente, se rencontrer soi-même, s’attardant encoredepuis la dernière fois. Helen Bevington

 

    Trois mois  à visiter une partie de l'Asie du Sud-Est

- La Thaïlande, son sourire, sa générosité, sa gastronomie et une caresse aux tigres.

- Le Laos,  sa gentillesse,  sa jungle,  ses éléphants, le Mékong et ses 4000 Iles.

- Le Cambodge, Angkor, la chaleur de la Mer de Chine à Sihanoukville et de ses habitants.

- Et trois mois sans chaussettes ; sans slip ; sans mal de dos ;  sans administratifs ou commerçants qui font la gueule ; sans presque une goutte de pluie ; sans contraintes, mais sans fromage à part la Vache qui Rit sur le Mékong.

- Trois mois de soleil, lorsque en France on ‘’se les pèle’’.

- Trois mois de liberté.

- Et une grosse envie d'y retourner, de retourner voir les amis rencontrés là bas, de retourner manger une salade de papaye qui fait pleurer.

    Le Billet est pris, pour aller voir si j'y suis encore. Départ 2 Novembre Retour 30 Mars.

 LIBRE COMME UN VENT Extrait


Jeudi 15 Janvier
        Cocorico !!!
Ils ont du changer les piles des coqs et mettre des ‘’Duracell’’, comme au petit lapin, car c’est vraiment fort et ça dure.
J’avais peur que ce soit un village pour touristes, mais non. C’est un vrai village, avec ses femmes qui fabriquent et vendent de l’artisanat, ses enfants qui vont à, l’école, ses jeunes  qui viennent discuter avec nous le soir, ses travailleurs, sa vie, ses volailles, et les ‘’Bungalows’’ de la GH sont construits comme leur maisons et éparpillés dans le village.
Ils sont en pétard contre les missions baptistes, qui raflent tous les dons et les subventions en faveur des Akhas afin de les instruire, mais surtout de les convertir. Ils disent ne pas avoir besoin d’une autre religion. La leur est bien et leur suffit amplement.
Quelques expressions relevées dans le Journal des Akhas.
- Mission of destruction for enslaving the hill tribes.
- Missionaries: When will they oppose the oppression?
- Why were the missionaries silent about the killing of 2274 people in Thailand? Many of them are from Hill Tribe.
- Missionaries, don’t follow the teaching of Jesus.
- Attention please: We don’t want new religion.
- Missionaries steal Akha Children. What mission could survive without its Akha Children?
- The drug war is a war of terror on people.
- Missionaries be about what they are really:
Destruction of culture
Replacement of traditional villages leadership
     And making money off Akha Children.
        Les Akhas, sont une Hill Tribe comme on les appelle ici,
 Les tribus du Nord. Ils viennent du Tibet via la Chine et la Birmanie.  Il y en a au nord de la Thaïlande, de la Birmanie et du Laos. Ils ont une religion de type Chamanique avec présence des esprits. Le Roi fait des déclarations de bonne intention mais rien ne change vraiment et parfois même ils sont délocalisés de leurs villages.
Culturellement, ils fument l’opium, mais  sur ordre du gouvernement US à la solde des trusts pharmaceutiques on leur en interdit même  la culture. Une de leur coutume par exemple : lorsque une personne âgée est au seuil de la mort, ils leur donnent de l’opium à volonté. Ainsi, non seulement, elle ne souffre pas, mais meurt dans un état de bien être incroyable. Belle façon de mourir. Il faut préciser, que chez ces gens qui prennent de la drogue aux cérémonies religieuses, il y a peu de phénomènes de dépendance, malgré la proximité des champs bien cachés dans la jungle. L’opium, leur permet de vivres des Etats Modifiés de Conscience et de se mettre en contact avec d’autres réalités, probablement spirituelles. Dans d’autres régions du monde, Il y a le peyotl, le mescal, Les psilocybes mexicanas, la datura, l’ayahuesca ou yagé, et peut être le vin (messe). Et il se pourrait fort que les gens qui ont vu Jésus marcher sur l’eau, aient mangé du pain de seigle malade de l’ergot, qui n’est autre que du LSD naturel.
Lorsqu’ils sont arrivés en occident, ces produits, dépouillés de leurs rituels et de leur sens spirituel, ont rapidement été consommés n’importe comment, donnant lieu à des exagérations et à des dépendances. Le Gendarme du monde, les USA les ont interdits sur leur territoire mais aussi dans les autres régions du monde où elles avaient réellement une raison d’être. Et de nombreux gouvernements, pour plaire aux maîtres ont obtempéré.
Les Akhas sont victimes de ces interdictions.
Et puis l’économie souterraine générée par les trafics induits de ces produits, produit des richesses qui d’une façon ou d’une autre sont réinjectées dans l’économie officielle. A notre époque où la devise du monde occidental est :’’Profit à tout prix ! Profit à n’importe quel prix !’’,  on peut se demander s’il n’y a pas une entente Mafia + CIA +Trust Pharmaceutiques + Polices + Financiers de tout poil, pour encaisser les bénéfices. D’autres avant moi se le sont demandés.
        Je vais me promener dans la jungle jusqu’aux ‘’waterfalls’’ majestueuses. Amusant, un homme balaie le chemin, parfois raide, qui va du village jusqu’aux chutes.
L’après midi, avec un Anglais qui est là depuis Novembre jusqu’à Mai, promenade aux ‘’Hot Springs’’. Tep, un Akha se joint à nous,
Waaahhh ! Le chemin ! Tout droit dans la montagne. Pas plus que pour les routes ils ne connaissent les lacets. Guy, tu  devrais venir courir ici pour t’entraîner. Et, toi, Caroline, tu devrais faire le chemin en randonnée.
A un endroit il y a un magnifique panorama sur toute la vallée.Quel coup d’œil !
Les sources chaudes à 67°C sont dans une sorte de parc. Il y a beaucoup de Thaïs, d’enfants et de scouts. Ils ont tous une branche de bamboo et apprennent à les lier en croix : didactique, les scouts !
Pour rentrer la route est encore plus dure pour un mec comme moi qui n’ai pas le pied montagnard pour deux ronds.
J’ai habité pendant 30 ans à Modane, à 1050mètres d’altitude. Lorsque j’ai voulu faire des ballades en montagnes, je suis allé avec des montagnards aguerris : Je n’avais pas fini de lacer mes godasses qu’ils avaient déjà fait deux kilomètres. Ca m’a dégoûté et depuis ce jour là, je préfère la montagne soit vue de la vallée, soit du chalet où on casse la croûte si on peut y accéder en voiture ou soit en cartes postales.
 On fait deux ou trois pauses, dont une à Lahu, un petit village. Tep discute avec un Akha, armé d’un lance pierre.
Il va chasser un chien, nous dit-il. Effectivement, un peu plus loin le Nemrod nous dépasse avec un sac contenant un chien qu’il nous fait soupeser : 3,500 kg. On se fait un petit méchoui, ce soir ? Et je ne suis même pas certain que ce soit un chien sauvage.
Je me suis inscrit pour le menu Akha et suis donc invité à manger dans la cuisine : Watermelon (Pastèque) soup chicken (Ca fera un coq de moins qui chantera !). Feuilles de divers légumes qu’on trempe dans une délicieuse sauce aux cacahuètes et au piment.  Contrairement à la Thaïlande, les os brisés des poulets sont laissés dans la soupe.
J’écoute un peu ‘’Radio Grenouille’’ avant d’aller dormir.

de Fernand degottex
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Thèmes/étranger/divers/page 1

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Septembre/Octobre

 

 Feng Shui de rentrée

La fin des vacances et l’arrivée de septembre font souvent place à une période d’introspection, d’analyse durant laquelle on fait le point sur notre vie, nos projets, nos souhaits pour l’année avenir. Chaque fin de cycle nous amène à nous ouvrir vers de nouveaux horizons, de nouvelles activités. L’ouverture vers une nouvelle vie ou vers une amélioration de celle-ci passe par des changements, alimentaires, vestimentaires ou tout simplement d’aménagement intérieur. Ils nous incitent à évoluer et si possible à améliorer notre vie au quotidien. Le feng shui nous propose, par une décoration de notre intérieur, une découverte de soi. Une ouverture vers une sensation nouvelle, celle de l’influence inconsciente qu’ont les objets, les images sur notre vie. Depuis la plus haute antiquité (plus de 4000 ans), les chinois ce sont rendu compte que l’environnement, la maison et son aménagement pouvaient influencer favorablement ou défavorablement leur vie. Le but étant d’appliquer des règles très anciennes issues de la philosophie du Tao dans l’aménagement de notre intérieur pour attirer la chance.

Nos habitudes nous ankylosent parfois dans une vie que nous ne souhaitons plus. Lorsque nous sommes dans une phase de changement ou de transition, les meubles, les objets qui nous entourent  cristallisent des pensées anciennes qu’il nous est parfois difficile de dépasser.

Le feng shui est un art très ancien et complexe pour le néophyte, pourtant il existe des règles que nous appelons de bons sens, accessibles à la compréhension de chacun.

Je vous propose ici trois conseils pour un redémarrage optimum de votre vie.

Tout d’abord, intéressons nous à l’un des aspect qui participe à la qualité de notre bien être et que les chinois appellent le Chi (l’énergie).

Le Chi est une énergie qui circule dans toutes les pièces de notre maison. Il se nourrit de pièce en pièce de tout ce qu’il trouve sur son passage. Les objets anciens, la décoration murale sont autant de symboles qui vont charger notre inconscient et nous influencer sans que nous en ayons conscience.

Le Chi (l’énergie) nous amène la vie, on va donc s’attacher à ce qu’elle soit de la meilleure qualité possible.

1er conseil : Un bon nettoyage.

La propreté est l’un des aspects les plus importants en feng shui, une maison propre est une maison ou l’on se sent bien, un lieu accueillant pour s’épanouir. Contrairement à la poussière qui est associé au passé. Elle amène un sentiment de lourdeur, un état de lassitude et nous entraîne vers un certain laisser aller.

La propreté est le premier outil qui va nous pousser à avancer, à nous dégager de nos idées moroses. La propreté donne du tonus à la maison et à ses habitants.

 

2ème conseil : Ouvrir vos armoires

Ouvrez vos armoires, vos placards pour faire le point de tous les vêtements que vous n’avez plus portés depuis plus d’un an et que vous ne souhaitez plus mettre. C’est le moment de faire  le choix de ce qui est utile et de ce qui ne l’est plus. Ensuite, si vous le souhaitez, vous pourrez faire votre BA. Prenez contact avec une association humanitaire pour leur apporter ce dont ils ont le plus besoin, nos vêtements usagés que vous ne mettrez plus.

Il est nécessaire parfois de se libérer des liens de passé pour aller vers l’avenir.

 

3ème conseil : redonner une touche de décoration

Il est temps d’apporter une nouvelle décoration dans votre maison, plus dans le vent, plus dans  nos goûts d’aujourd’hui. Mettez des tableaux qui représentent la joie, le bonheur que peut nous procurer une vie pleine et épanouie. Après quelques années, on s’habitue aux tableaux, posters et autres objets offerts par des amis ou la famille avec un goût qui n’est pas toujours le notre. L’intérêt du conseil feng shui, est qu’une décoration amène une certaine influence dans notre vie.

De quelle influence souhaitons nous nous entourer, une statue représentant une image où des enfants qui jouent, un couple qui s’enlace, une photo d’un clown triste, une affiche de cinéma, un soleil couchant en bord de mer ?

Quelle est l’information que véhicule chacune de ces images et quels en sont les effets dans notre vie ?

En conclusion, nous pouvons dire que le feng shui nous apprend à découvrir l’aspect caché de ce qui nous entoure pour nous apporter les conditions favorables à notre créativité.
de Christian Cahuzac

Pour plus d’information sur le feng shui. sur mon site http://www.fengshuieasy.com

 

A lire également : « Feng Shui Force d’Harmonie » d’Alexandra Virag et Bruno Colet