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Les clichés d'Hollywood( Juin) L'amour triomphe toujours( Juillet) Les livres de l'été( Août) World Trade Center( Septembre) Des mois sans toit(Novembre)
Vive la république!
Le racisme et la xénophobie sont l'expression
du rejet " a priori", de la peur de l'autre, du refus
de la différence, du partage et de la communication les sciences
fondamentales et notamment la cybernétique enseignent à
quel point tout système refusant l'interaction avec l'extérieur
est voué à la dégénérescence
et à la mort certaines. Voilà pourquoi toute nationalisme
est une atrophie, une cloture organisationnelle, une perspective
paranoïaque du social Rendons-nous à l'évidence!
Par ces temps de crise, ceux qui votent Front national sont pour
bonne partie ceux qui croyaient en un idéal communiste lorsque
la société était plus généreuse
et laissaient entrevoir de moins sombres perspectives qu'aujourd'hui.
L'histoire de nos sociétés n'est pas un chemin linéaire
vers le progrès. Elle est faite de cycles d'expansion et
de replis économiques auxquels correspondent bien-être
social et culturel ou bien absence de perspectives d'avenir et rejet
de l'Autre. Yves Feuillerat
LES CLICHÉS D’HOLLYWOOD
1. Dans une maison
hantée, les femmes recherchent l’origine des bruits étranges
en portant leurs plus beaux sous-vêtements. 2. Pourchassé
dans une ville, vous aurez toujours la chance de pouvoir vous dissimuler
au milieu d'un défilé de la Saint Patrick, n'importe
quel jour de l'année. 3. Tous les lits
ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des
aisselles de la femme mais seulement au niveau de la taille de l'homme
allongé à ses côtés. 4. N'importe qui
peut facilement faire décoller un avion, pourvu qu'il y ait
quelqu'un dans la tour de contrôle pour lui donner l'autorisation
de partir. 5. Le système
de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit
pour se cacher. Là, personne ne pensera à vous trouver
et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces
de l'édifice sans aucun problème. 6. Tu survivras très
probablement à toutes les guerres à moins que tu ne
commettes la fatale erreur de montrer à quelqu'un la photo
de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison. 7. Un homme se prendra
les plus terribles coups sans broncher, mais sursautera quand une
femme tentera de nettoyer ses blessures. 8. Le chef de la
police est souvent Noir. En apparence, il est dirigiste et râleur :
c’est pour mieux cacher de vrais sentiments humains à l’égard
de son personnel. 9. Lorsqu’un flic
reçoit l’affectation d’un nouveau coéquipier, les
relations se passent mal : le premier vient toujours de perdre
tragiquement le précédent coéquipier qui était
son meilleur ami. Cela se termine toujours très bien, amitié
entre deux hommes, ou, si le nouveau coéquipier est une femme,
le héros perd subitement tout a priori machiste et finit
au lit avec sa coéquipière. 10. Au moment de
payer le taxi, ne regarde jamais
dans ton portefeuille pour sortir un billet : prends un billet un
au hasard et tends-le : c'est toujours le prix exact. 11. Les cuisines
ne sont pas équipées d’éclairage. Quand vous
pénétrez dans une cuisine en pleine nuit, ouvrez le
frigo et utilisez sa lumière à la place. 12. Pendant une enquête
de police, il faut forcément passer au moins une fois dans
un club de strip-tease, toujours éclairé de rouge. 13. Une simple allumette
suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain
de foot. 14. Même si
vous conduisez sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire
de tourner vigoureusement le volant de droite à gauche de
temps en temps. 15. Tous les cabriolets
décapotés peuvent rouler, même très vite,
sans que leurs passagers ne soient décoiffés. 16. Un homme visé
par 20 hommes a plus de chance de s'en sortir que 20 hommes visés
par un seul. 17. Celui ou celle
qui garde un album rempli de coupures de journaux, particulièrement
si un membre de leur famille est mort dans un étrange accident
de bateau, ou d’avion, ou dans l’incendie (toujours aussi étrange)
de la maison, est forcément coupable. 18. Ne vous tracassez
pas si vous êtes en nette infériorité numérique
dans un combat d'arts martiaux : vos ennemis attendent patiemment
de vous attaquer un à un, en dansant d'une manière
menaçante autour de vous, jusqu’à ce que leur prédécesseur
soit au sol. 19. Lors d'une conversation
très émouvante, au lieu de parler en regardant votre
interlocuteur, placez-vous derrière lui et parlez-lui dans
le dos. 20. S'il y a un malade
mental psychopathe en fuite, cela coïncide en général
avec un orage qui coupe le courant et les communications téléphoniques
dans les parages. Pas de chance. 21. On peut jouer
de la plupart des instruments de musique -surtout les instruments
à vent, à cordes- sans avoir à bouger les doigts. 22. Toutes les bombes
sont connectées à un chronomètre à gros
affichage rouge (de plus souvent vert, il y a des modes), afin de
savoir exactement quand il est temps de se tirer. En plus, il fait
beep-beep à chaque seconde qui s’écoule ; c’est
discret… 23. Le héros
finit toujours par désamorcer la bombe quelques secondes
seulement avant l’explosion. Ouf ! Si celui qui cherche à
la désamorcer est un traître, il saute avec :
il y a une justice. 24. On peut toujours
se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller : il
y a toujours de la place. 25. Lorsqu’un policier en voiture reçoit un appel urgent, il roule toujours dans la direction opposée et doit faire un demi-tour immédiatement (sans vérifier s’il peut le faire ou non par rapport à la circulation) en faisant crisser les pneus. 26. Un six-coups
de cowboy peut tirer plusieurs dizaines de fois avant de devoir
en recharger le barillet. 27. Dans les western,
le méchant est souvent habillé en noir. 28. Il arrive souvent
malheur au bon Noir qui se sacrifie toujours pour les Blancs. 29. Si une actrice montre une ou plusieurs parties intimes de son anatomie, en général, elle finit tragiquement. 30. Personne n'utilise
d'annuaire ou de service de renseignements avant de téléphoner
pour la première fois à un inconnu. Si, par hasard,
quelqu’un se sert d’un annuaire, il arrache généralement
la
page qui l’intéresse. 31. Les ordinateurs
semblaient tous (en l'an 2000) ne fonctionner que sous DOS. 32. Les ordinateurs
émettent tous des bruits bizarres à chaque fois qu'ils
affichent une ligne de texte. 33. Devant un ordinateur,
une personne qui cherche un code d’accès inconnu le trouve
statistiquement au bout de moins de 10 secondes et généralement
à la troisième tentative. C’est comme si l’ordinateur
était programmé pour n’afficher que deux fois “Access
Denied” avant de s’ouvrir pour de bon au troisième essai
de code. 34. Les codes d’accès
sont apparemment étudiés pour les myopes, ils s’affichent
la plupart du temps sur la moitié de la surface de l’écran.
35. Hormis les pirates
de l'air et les accidents, la nourriture embarquée à
bord des avions rend toujours les pilotes malades. Il incombe alors
à un passager “lamdba” de faire atterrir le zinc avec le
concours d'un vétéran qui lui parle en direct de la
tour de contrôle. 36. Le héros
est presque toujours seul contre tous et personne ne peut rien pour
lui. 37. Dans une saga
récurrente, le héros ne peut jamais garder une petite
amie qui meurt à chaque fois à la fin de l'épisode :
quel tombeur ! 38. Les détectives
privés sont toujours célibataires, alcooliques, fumeurs
invétérés, pauvres, surendettés et désabusés. 39. Une actrice super-canon-mais-qui-ne-le-sait-pas-au-début-du-film
porte toujours des lunettes et se coiffe de façon vieillotte,
mais finit par enlever ses carreaux et se coiffer comme une vamp
pour révéler sa beauté à son chéri
et aux cinéphiles : surprise ! 40. Dans un polar,
la femme qui brille par son arrogance et son intelligence est toujours
une traîtresse, une salope ou les deux à la fois. 41. Une voiture américaine
démarre toujours en faisant crisser les pneus. 42. Lorsqu’une voiture
subit un violent cahot, on voit ensuite un gros plan des passagers
qui sont secoués une seconde après ce fameux cahot.
43. Lors d'une poursuite
automobile, les enjoliveurs de roues ne tiennent jamais en place.
44. A chaque fois
que quelqu'un est pris en filature, il s'en aperçoit en regardant
dans son rétroviseur. Le fileur ne prend jamais aucune précaution,
on se demande bien pourquoi… Il allume ses phares pour qu’on le
voie mieux. 45. Il suffit toujours
d’une balle bien placée pour faire exploser une voiture.
Même chose lorsqu’elle subit un accident, elle s’enflamme
immédiatement. N’achetez pas de voiture américaine. 46. Lorsqu’une course-poursuite
s’éternise, le poursuivi tombe très souvent en panne
d’essence. Lorsqu’il s’arrête à une station-service,
le pompiste a toujours l’air soupçonneux, patibulaire ou
les deux à la fois et il est seul. 47. Les flics sont
des ripoux la plupart du temps, surtout s'ils sévissent dans
des contrées reculées. 48. Un héros
est toujours impeccablement coiffé même après
une cascade vertigineuse, sauf évidemment pour Yul Brynner
et Telly Savalas qui crânent avec leur peau lisse. 49. Dans un western,
on dit d'un cow-boy qu'il a toujours le doigt sur la gâchette.
C'est dommage pour son arme, vu que la gâchette est une pièce
interne et inaccessible lorsque le flingue est en état de
fonctionnement. On devrait dire qu'il a la détente facile,
pas la gâchette. 50. Dans un western,
les chevaux sont quasiment toujours fringants et jamais épuisés. 51. Dans un western,
les Indiens sont souvent obligés de déterrer la hache
de guerre. On ne voit quasiment jamais cette action, et l'enterrement
de la hache de guerre encore moins. 52. Le calumet de
la paix fait toujours tousser les Yankees. 53. Dans un western,
on ne peut jamais traverser un défilé sans se faire
attaquer et les agresseurs ont toujours sous la main un ou plusieurs
rochers presque sphériques en carton bouilli massif à
balancer en contrebas. 54. Dans les hold-up
bancaires, un lingot d'or ne pèse jamais plus lourd qu'une
boîte de sardines, vu la façon dont les malfrats les
manipulent. 55. Quelle que soit
la destination d'un automobiliste, il trouve toujours son chemin
sans plan de la ville ou carte routière. 56. A chaque fois
que l'on voit un train passer, il siffle ou klaxonne suivant les
époques. 57. A chaque fois
que l'on voit un chat, il miaule et il est souvent noir. 58. A chaque fois
que quelqu'un est en planque, un bruit soudain se fait entendre,
mais, ouf, il est provoqué par un chat qui a fait tomber
un couvercle de poubelle. Nous voilà rassurés. 59. A chaque fois
qu'une poursuite de voiture tourne à la cascade hors agglomérations,
la route est trempée, même s'il fait 40 degrés
à l'ombre. 60. A la fin des
conversations téléphoniques, aucun mot de politesse
(au revoir, etc) n'est échangé, le yankee raccroche
toujours au nez de son interlocuteur. 61. Le contenu d'une
conversation téléphonique revêt rarement un
caractère d'urgence. Quand il y a urgence, justement, le
téléphone de l'appelé sonne dans le vide et
personne ne répond. 62.
Lorsqu'un hôte organise une réception dans sa splendide
villa, il y a toujours quelqu'un pour tomber dans la piscine. 63. Les yankees sortent
de leurs baignoires couverts de mousse et ne prennent jamais le
temps de se rincer. 64. Les femmes se
couchent toujours maquillées, même après une
bonne douche. En revanche, les hommes ne se douchent jamais avant
de se coucher, beurk. 65. Les hommes qui
dorment nus se lèvent en nouant la couverture autour de leur
taille, tandis que les femmes se réservent le drap du dessus
pour se couvrir jusqu’au cou. 66. Après
une partie de jambes en l'air jouissive, le (et / ou la) yankee
a (ont) pour coutume de fumer au lit. Les protagonistes sont généralement
presque entièrement rhabillés… 67. Lorsqu'il fait
nuit-noire dans une chambre, on aperçoit pourtant très
distinctement les protagonistes. 68. Un yankee s'introduisant
par effraction dans une maison inconnue finit dans 90% des cas par
trouver ce qu'il cherche au bout de seulement 1 minute et 12 secondes. 69. A chaque fois
que quelqu'un cherche à s'introduire nuitamment dans un lieu
privé sans y être invité et à l'insu
des propriétaires, le plancher ou l'escalier craque. Damned ! 70. Un savant fou
est toujours mégalomane et finit toujours dans l'explosion
de son laboratoire. 71. Les extra-terrestres
sont toujours effrayants et ont à quelques rares exceptions
(Rencontres du troisième type et E.T.) près toujours
des intentions belliqueuses. 72. Quelqu'un qui
veut faire savoir qu'il vient de faire une découverte fantastique
n'est jamais cru. 73. Un avocat de
la défense, débutant, fait toujours gagner son client,
surtout si ce juriste est une femme. 74. Un agent secret
n'a de secret que le titre, car tout le monde sait toujours qui
il est en réalité. 75. Un agent secret
dispose toujours de gadgets qui lui sont présentés
au début du film par l’ingénieur en chef de son organisation
secrète, afin d’expliquer aux spectateurs comment ça
fonctionne. Comme cela, on n’est jamais surpris… 76. Les super-héros
disposent toujours de pouvoirs surnaturels et aussi de gadgets.
Tout le monde les connaît, même s’ils travaillent généralement
dans l’ombre et ne sortent qu’en pleine nuit exclusivement. Par
exemple, il ne fait jamais jour à Gotham City, la ville de
Batman… 77. Le héros
finit toujours par devenir la cible de ses ennemis qui cherchent
à le tuer. Même s’il échappe de justesse à
un attentat, le héros n’est pas du tout choqué, même
pas ému, et rarement décoiffé… 78. Lorsque de jeunes
étudiants investissent un château désaffecté
à l’occasion d’une fête qu’ils organisent, ils meurent
un à un de façon violente, mystérieuse et inexplicable,
d’autant plus facilement qu’ils ont toujours la bonne idée
de se séparer, surtout en pleine nuit. 79. Lorsque celui
qui sait tout se fait tuer, il parvient toujours à dire quelques
mots énigmatiques à l’enquêteur (qui arrive
toujours à ce moment-là, jamais avant, jamais après).
Celui qui sait tout finit par mourir dans les bras de l’enquêteur
perplexe, sans avoir pu tout dire, sinon il n’y aurait plus d’enquête,
donc plus de film. 80. L’action de certains
types de films d’horreur (monstres en tous
genres ou invasions extraterrestres, voire catastrophes naturelles)
se déroulent généralement la nuit et sous une
pluie incessante, parfois agrémentée d’orages violents
qui rythment l’action et / ou les chutes des dialogues, surtout
à la fin d’une phrase-clé. 81. Les comiques
qui se produisent sur scène dans les films yankee sont tous
des ringards même pas drôles qui ne font rire personne
de ce côté-ci de l’Atlantique. De Philippe David phidavid@club-internet.fr L'amour triomphe
toujours
la fusion des corps abolit ce qui d'ordinaire nous sépare L'été arrive et avec lui, le soleil. Le sang bout, bat plus fort, plus chaud. Haut les coeurs! Dames et messieurs se regardent et se sourient davantage. Elle court, elle court la maladie d'amour qui fait fureur depuis des lustres. Toujours d'actualité, cette danse sans trêve à laquelle se livrent hommes et femmes de tous âges. De l'émancipation féminine des années soixante, que nous reste-t-il? Une perte de repères pour ces pauvres hommes semblerait-il d'après les enquêtes, accablés de devoir être en même temps des héros et des papa-poules inconditionnels. Quand aux femmes, on leur demande de tout réussir avec maestria; L'erreur n'est pas permise; mères, amantes, travailleuses irréprochables. L'explosion des modèles identitaires et
l'indifférenciation des sexes provoquerait-il comme on l'annonce
la panne du désir? Cette diabolisation de l'évolution
des moeurs d'une justice enfin rendue aux femmes ne cacherait-elle
une détermination sournoise des hommes pour soumettre à
nouveau leur partenaire de sexe opposé. On mélange
tout. L'homme et la femme reste biologiquement différent
par essence et portent en eux inaltérables, le désir
d'explorer, de rencontrer l'Autre; une terre inconnue, mystérieuse,
source de plaisirs infinies. L'amour est inconnaissable et il n'y a de connaissances
que dans l'amour J'observe avec effroi que parce qu'il semble impossible aux hommes(pas tous heureusement!) de répartir les cartes de façon plus équitable dans le Grand Jeu (Et comment donc! ça se comprend qui aurait intérêt à perdre ses privilèges acquis depuis la nuit des temps!), on assiste à un retour en arrière des acquis laborieusement obtenus. Il n'y a qu'à regarder à côté, Afrique, Asie, Russie et chez nous qu'est-ce que ça donne? Nous, dits pays civilisés! Le machisme renaît plus fort que jamais. Association féministe, les chiennes de garde ont été les premières à dénoncer ce grand retour du sexisme au boulot. Edifiant! Plus les femmes ont un grade élevé et plus elles sont maltraitées par leurs collègues masculins. Inconsciemment, ils leur reprochent d'être aussi compétentes qu'eux. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à subir blagues salaces et humiliations. Une ségrégation trop souvent banalisée à prendre au sérieux. L'enquête de l'INSEE confirme qu'une femme a moins de chances de reformer un couple et qu'il vaut mieux être un homme et riche... Le désir d'indépendance pour la femme s'accompagne souvent de la perte de la possibilité d'une rencontre amoureuse. Alors que se passe-t-il? Les femmes dissocient désormais, comme les hommes, sentiment amoureux et plaisir sexuel Où quand l'amour narcissique c'est à dire l'envie de tout contrôler est plus fort que le désir d'union et d'échanges. Le modèle du couple aimant et stable reste
toujours le lieu où la femme accepte de disparaître
dans l'opération. Et si les hommes et les femmes acceptaient
tout bonnement de s'écouter, de se parler bref de respecter
l'intégrité de l'un et de l'autre. Trop simple! peut-être.
Que de plus en plus de femmes dans la société occidentale
puissent se réaliser en s'écartant des sentiers battus
de la féminité est une preuve de haut degré
de culture et d'humanité. De Florence Issac Contre toute forme d'esclavage et notamment la
prostitution! Les livres de l'été
Les vacanciers sont réticents cette année
à tenter l'aventure qui les conduit habituellement d'un aéroport
à un autre afin de tester le dernier forfait tout compris
de leur opérateur préféré. Pour preuve,
les chiffres des voyagistes qui révèlent certaines
destinations désormais interdites pour cause de 11 septembre
et de ses produits dérivés et des séquelles,
imaginaires ou réelles, laissées dans les esprits
européens. Sans doute la littérature peut-elle pallier
ce déficit de dépaysement, dans la mesure où
elle représente un précieux refuge contre la radicalisation
en permettant à toutes les opinions de s'exprimer.
Pour être certain de découvrir les contrées les plus reculées avec l'âme d'un explorateur taciturne mais exégète de toutes couleurs de l'âme, il faut lire Paul Bowles. Spécialiste des chroniques exotiques, cet écrivain qui s'est lui-même exilé à Ceylan, puis au Maroc, excelle dans La jungle rouge, roman écrit dans les années soixante et qui raconte l'histoire d'un couple américains plus ou moins échoués dans un port dévoré par les moustiques en Amérique du Sud. Ken Mac Clure est un auteur anglais de thrillers dont le style efficace se double néanmoins d'une écriture précise malgré des scénarios plutôt alambiqués. C'est le cas dans Examen clinique(poche) qui est non pas l'histoire-passionnante-d'un psychologue aux prises avec la passion d'un Rorschach, mais qui se situe dans un univers très médicalisé et d'emblée angoissant, celui de la greffe d'organe sur fond d'absence de Sécurité sociale. L'établissement est sous la surveillance discrète d'un médecin inspecteur don't l'habilité et la célérité tranchent avec les coutumes de l'inspection sanitaire. Ses découvertes de plus en plus terrifiantes poseront les limites entre la dimension humaine et l'animalité. Fred Vargas s'affirme de plus en plus comme une
valeur sûre du roman noir français. Cette femme sait
mieux que personne créer une atmosphère faite de pénombres
et de clair-obscur où se déploient des personnages
aux sentiments chaotiques et au caractère trempé.
Cest le cas de
Pars vite et revient tard(Viviane Hamy), roman où les marins bretons égarés
dans paris marchent au gré de la houle toujours agitée
dans leur coeur. Avec Andréa Camillieri, on atteint des sommets
désormais reconnus, et d'ailleurs célébrés
au dernier Salon du livre où l'Italie était à
l'honneur. les Editions du Fleuve Noir ont fait paraître Un mois avec Montalbano(Fleuve
Noir), une
suite de trente nouvelles(chacune à lire quotidiennement,
d'où le titre) qui mettent en scène le commissaire
fétiche de l'auteur, Salvo Montalbano, véritable épicurien
à la mode sicilienne reflétant à travers ses
enquêtes une étrange comedia dell'arte contemporaine.
le roman suédois maintient la tradition
d'un engagement socio-politique fort, cela depuis Per Walhöö
et maj Sjöwall qui avaient peint avec beaucoup d'acuité
la désillusion du modèle social suédois.
de Patrick Contrach Carnet de voyages Sous les cocotiers le 02/08/02 Salut
la miss, Sous
les cocotiers
le 04/08/02 On est sous les flots c'est la mousson
et il y a beaucoup de pluie alors comme sur l'île il y a des
sites Internet, on vient ici se refugier. Aujourdhui on est
venu sur une plage hyper branchée rève parties, ça
nous plaît pas trop l' ambiance! Il y a que des babas en mal
de sensations On va aller bientôt plus au sud de la thailande
afin d'éviter la mousson et trouver des endroits plus typiques
Les attentats 11 septembre 2001, 8 h 48 : un avion s'écrase contre l'une des deux tours du World Trade Center, à New York. Ce n'est que le premier d'une série d'attentats sans précédent, qui plonge en quelques heures les États-Unis dans l'horreur. Au total, quatre avions de ligne ont été détournés par des terroristes et dirigés sur des cibles hautement symboliques, comme le World Trade Center, symbole de la puissance économique des États-Unis, et le Pentagone, siège de l'état-major américain. Il est trop tôt pour dresser le bilan des victimes, mais on présume qu'elles se compteront par milliers. Aéroports fermés, évacuation des immeubles importants, forces armées américaines en état d'alerte maximale, Washington déclenche l'état d'alerte dans tout le pays. Le président George W. Bush, qui n'hésite pas à parler d'attentats, s'est engagé envers la population américaine, sous le choc, à pourchasser et à punir les auteurs des attentats, vivement condamnés par la communauté internationale. Mémoire C'est le début de l'année. Mes groupes
d'élèves ne sont pas encore constitués. je
navigue d'une école à une autre. Sur le chemin en
voiture, la radio annonce, débite des infos en continue.
Je suis un peu distraite, j'écoute sans vraiment être
très attentive les paroles débitées par le
journaliste. Et puis quelques mots se fixent, s'agglutinent aux
parois de mon cerveau et captent ma conscience loin de mes préoccupations
professionnelles. Extrémisme, Fin du monde, Terrorisme, le
symbole de la liberté couché au sol, anéanti,
brisé. De quoi parle-t-on? L'angoisse pointe mais se dilue,
incrédule à l'affût d'autres explications. Devant
la télévision un peu plus tard, je tente de décrypter
la situation. Les tours s'effondrent sous mon regard ébahi
telles des châteaux de construction instables, pluie de sang,
de feu et de poussière. Vient la tristesse. Mon corps abattu
sous le poids des images. Encore la violence, la guerre, l'horreur.
Ca ne s'arrêtera jamais! J'ai dans la gorge un goût
d'en finir avec la vie. Cette vie dégueulasse, moi, pion
protégé sur le bon continent. Une vague de déprime
m'assiège, incontrôlable. Quoi de plus ordinaire aujourd'hui
! mais pour combien de temps? C'est tous les jours à la télé,
le soir. Le mal qui attaque, implacable, perfide, imprévisible
et qui jette son empreinte indélébile sur la terre
entière. Un sentiment d'impuissance me taraude et m'ensevelit.
A quoi bon y réfléchir? La mémoire s'oublie
et aucune leçon n'est tirée des drames du passé.
L'homme invente d'autres peurs, d'autres cataclysmes. Une phrase
de Sébastien
Japrisot émerge
de mon esprit: "Il
fallait qu’il soit tombé bien bas pour s’imaginer que la
méchanceté humaine a des limites, le pire c’est ce
qu’elle invente de plus volontiers" Pourquoi toute cette presse localisée sur ce drame alors que les horreurs sévissent partout inexorable, en Afrique, en Inde, l'esclavage des femmes, la maltraitance des enfants, l'humiliation, des faibles et des pauvres?
Un an après le débat reste ouvert,
toujours à cran puisqu'on s'interroge sur les représailles
des Etats-Unis sur l'Irak Quel scénario croire? Quelles hypothèses
faire? Saura-t-on approcher cette vérité qui nous
échappe? De là à évoquer qu'ils seraient les chefs d'orchestre de ces attentats pour des raisons économiques(L'Afghanistan est le passage obligé de l'oléoduc permettant l'acheminement du pétrole caucasien) n'est pas acceptable et serait faire preuve d'un anti-américanisme forcené. Attention à ne pas oublier l'Histoire. Ils nous ont libérés du nazisme, ont fait preuve de clairvoyance et de courage. Comment les rendre responsable de TOUT? Cependant être touché de plein fouet ne leur donne aucune légitimité à jouer les terroristes à leur tour. Il serait trop simpliste qu'il se porte comme les gendarmes du monde en s'enveloppant d'un discours manichéen spécieux. Les américains rejouent un mauvais film les cow-boys contre les Indiens. Ils utilisent des clichés et font abstraction de toute la problématique que ce conflit sous-tend: la genèse du terrorisme(comment a-t-il été fabriqué?), la mondialisation, les relations Nord-Sud, la perception de l'Islam. "Le moralisme américain, son évangélisme sont insupportables, note l'orientaliste Bruno Etienne. Comment peut-on vouloir gérer le monde d'aujourd'hui avec de tels critères religieux? Il est hors de question de légitimer Ben
Laden comme il est hors de question de légitimer des "bombes
intelligentes". Les américains doivent se constituer
une culture politique et ne plus avoir une vision univoque du monde.
La critique essentielle que je leur ferais est d'être uniquement
mû par des objectifs mercantiles. Ils doivent apprendre la
complexité du monde" dit Max Gallo. Tous les peuples
ne désirent pas forcément comme il semble le penser,
être calqué sur leur modèle. Ce conflit les
aidera-t-il tout au moins à sortir de leur nombrilisme stérile,
à prendre conscience de leur intolérance afin de se
construire une vision plus altruiste dans le jeu international.
Quant à nous européens il nous faut garder une puissance
militaire acceptable pour pouvoir porter notre voix et se faire
également les garants de la liberté et des droits
de l'homme. De Florence Issac
Paroles et
Musique: Francis Cabrel 1994 "Samedi soir sur la Terre" Le vent
fera craquer les branches
Des mois sans toit
Triste est la vie
sans toi, Triste est la nuit
sans toit. Sans toi la vie me
tue, Sans toit la nuit
nous tue . Mais, le sang sans
la vie, Ne ressent plus l’envie
. Je vis en gémissant Et je meurs de non
vie Car, je suis sans
logis… Pas d’emploi, pas
de mois. Pas de mois, pas
de toit. Pas d’emploi sans
toit, Ni de vie avec toi. Honte aux hommes
sans foi Qui trahissent nos
voix, Préférant
la gestion D’un immeuble vide Aux êtres moribonds Glacés et
livides Cherchant comme il
se doit Dignité sous
un toit. Les hommes cupides Assoiffés
de grandeur Aux regards avides, N’accordent leurs
faveurs Qu’aux malins agioteurs Spéculant
sur le dur Ne pensant qu’au
futur Sans richesse de
cœur. Payés pour
regarder L’action bénévole, Ils savent contempler, Les mains dans les
poches, Oubliant l’obole Pour ceux qui s’accrochent Pour un franc à
la vie, Pour un toit, un
sursis, Implorant dans le
froid La chaleur humaine De leurs égaux
en droits, Sans dédain
ni haine. Voyez, hommes d’état, Cette pancarte là Qui, non loin de
chez vous, Défie ces grippe-sousA revoir leurs copies Bien truffées
d’inepties, Montrant l’impéritie Des seigneurs du
gâchis : « Ci-gît
être sans vie Né de la gabegie Des vils rois du
gaspi Trônant sur
l’incurie ».
Jean-François
Grégoire.
Sus
aux abymes!
Impossible de ne pas tomber dessus toutes les dix minutes, ils sont partout, ces "nouveaux réactionnaires" qui n'ont rien de nouveau. De Marianne (le magazine dont même la maquette vous rend idiot) à Libération en passant par Le Monde et le procès Houellebecq, ils squattent les médias en pleurant qu'on les empêche de s'exprimer, ils s'affirment sans vergogne "à contre-courant" alors qu'il n'y a pas plus conformiste et plus officiel qu'eux. Leur "révolution" consiste à réchauffer les vieux plats moisis de la droite autoritaire en croyant que ça ne se verra pas. Et comme ça se voit, ils s'écrient qu'ils ne sont pas réacs. Et comme c'est tout de même un peu fort, ils précisent alors que c'est très bien d'être réac. Vingt ans de thatchéro-reaganisme et de mitterrandisme pompier ont abouti à la république des pions au museau raffariné, tout imprégnée de mépris du peuple. Résultat : le droitisme le plus dur fait désormais partie des idées dont on n'a plus honte, les fachos ne se cachent plus - racistes, élitistes, méprisants, anti-pauvres, anti-humanistes. Dans les médias, ils piaillent comme des vieilles filles troussées dès qu'on s'avise simplement d'identifier leur mouvance dans un essai de 96 pages qui n'a rien d'un pamphlet et demeure très poli (Le Rappel à l'ordre, de Daniel Lindenberg). Sur la Toile, ils se lâchent : ce sont les corbeaux du Net - violents, menteurs, misogynes, sadiques, racistes, confus, accusateurs, mouchards, persécuteurs, calomniateurs, ils rendent pleinement visible l'inconscient du réac qui, à l'extérieur, cherche encore un tant soit peu à se donner des airs de civilisation. Souvent issus de la gauche extrême, peu importent leur réelles idées politiques - ils n'en ont pas. S'ils en avaient, ils n'auraient pas capitulé devant la défaite apparente des idées de gauche. Ils auraient continué à les faire vivre au nom de la solidarité humaine, du combat pour les faibles et contre les forts. Mais ils font ce dont ils ont, au fond, toujours rêvé : idolâtrer la force, haïr l'humilité, mépriser le simple, le spontané, le vivant. Car ce qu'ils aimaient depuis toujours, ce n'était pas l'homme, c'était l'autorité. Sur ce site, nous cherchons à continuer le travail amorcé par Daniel Lindenberg avec moins de révérence que ce dernier. Nous mettrons en lumière l'esprit réactionnaire contemporain tel qu'il s'exprime par la littérature, car si les auteurs fachos ont bien été nommés, leur discours et leurs procédés ne sont jamais réellement analysés. Nous nous occuperons davantage du fond, en tranchant dans le vif, et nous nous paierons leur tête, ce qui est tout l'honneur qu'ils méritent.
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