PIERRE-OLIVIER
MORNAS
Comédien, Réalisateur, Metteur en scène
Pierre-Olivier est comédien et réalisateur.
Au théâtre, il a notamment joué dans Popcorn, au Théâtre
La Bruyère.
Au cinéma, il fut comédien dans "Riens du tout" de C.
Klapisch, "Le bâtard de Dieu" de C. Fechner, "Antilles
sur Seine" de P. Légitimus, « Cavalcade » de Steve Suissa,...
Il a réalisé "Comme si de rien n'était" (Prix
du public - Festival du Film de Paris 2003 et Meilleur Film Indépendant
- Festival de New York)
RAIDDINGUE
Mise en scène Stephan
Meldegg et Pierre-Olivier Mornas
La pièce |
Notes de mise en
scène : pourquoi ?
L'histoire de trois filles qui ont répondu à une annonce et qui
ont gagné, croient-elles, un poste d'animatrice à la télé.
En arrivant au studio, chacune venait d'une région, d'un village, d'un
milieu différent, elles étaient normales ces filles... En arrivant...
Mais c'est un casting, il ne doit en rester qu'une. Pourquoi sont-elles là
? Telle est la question. En tout cas, elles y sont maintenant dans cette espèce
de studio d'enregistrement. Elles y sont tombées en plein dedans, dans
ce traquenard, tendu par cette voix, qui les dirige, les manipule et les pousse
dans leurs retranchements. Cette voix, c'est JB, cool, drôle, brillant,
cupide, sans états d'âme. Et il cherche JB, il fouille, il gratte,
il provoque et il réussit finalement à les faire tomber les masques,
à les faire éclater au grand jour les vérités. Il
nous les montre à nu ces cœurs. Parce qu'aujourd'hui, c'est ça
qui l'intéresse la télé. C'est plus le spectaculaire, l'inédit,
le record, non, ce qui est caché au plus profond, enfoui : les sentiments,
les peurs, les rêves des cœurs innocents. La jeunesse d'aujourd'hui. Alors,
la télé ? Violeuse d'âme ou découvreuse de talent
? Ont-elles gagné ou perdu, ces filles, leur place... ?
Note d'intention : comment
?
Que le public perde la sensation
de «je suis au théâtre », qu'il se sente comme devant
une fenêtre ouverte, qu'il se sente voyeur, témoin impuissant.
Que les actrices ne laissent aucun espace entre elles et leur personnage, aucune
frontière, qu'elles ressentent le temps de la pièce, les émotions
qui les traversent, qu'elles soient tout simplement,...qu'elles vivent. Pour
partager.
Pierre-Olivier Mornas
Article pour l'échappée
belle
le 5 novembre 2004
On aurait pu l’intituler Voleurs d’âmes : « N’ayez pas peur fillettes, lâchez-vous et on s’occupe de tout » ironise entre deux éclats de rire le dynamique et machiavélique animateur télévisuel. Voici donc l’histoire de trois belles jeunes femmes ; la provinciale, la bourgeoise et la beurette conviées à se batailler et à se trémousser au gré des caprices du Monsieur dans un studio d’enregistrement pour la première place d’un casting.
Le texte de Lutz Hübner est incisif et drôle. Bien que l’action soit située en Allemagne, celui-ci dépeint notre époque et ce qui se passe également dans l’hexagone. Une réflexion acerbe et sans appel sur une société des médias qui nous vampirise au point de nous absorber dans toute notre essence, de nous kidnapper au plus profond de nos abysses.
Parce que c’est de ça dont il est question d’une liberté bafouée, interdite !
Les émotions sont accueillies comme des produits commercialisables, productifs, rentables. Le travail du comédien est facultatif puisque tout est pré-construit, formaté ailleurs. Le sujet est un objet désarticulé, manipulé, interchangeable, réduit à l'état d'images capturées par la boîte noire que l’on peut déconstruire, re-fabriquer morceaux par morceaux suivant les besoins de l’audimat car c’est toujours et encore la cupidité qui dirige le monde.
L’œil est voyeur, omniprésent,
carnivore. Rien n’échappe à sa boulimie insatiable. Il vous ridiculise.
Il vous hystérise. Il vous met en situation pour exalter vos plus vils
aspects.
Alors dans cet enfer reste-t-il une place pour les beaux idéaux ? Le désir de s’élever avec ses propres forces, sa propre volonté vers un monde de partage désintéressé ?
Merci pour ce beau spectacle engagé qui tout en traitant d’un sujet grave sait rester léger et amusant. L’humour perce à chacune des répliques des actrices qui sont formidables.
Au delà de cette mise en scène, on reconnaît une des thématiques jouée par Pierre-Olivier Mornas dans son premier film Comme si de rien n’était c’est à dire le rapport qu’entretient la scène avec la réalité. Où est la vraie vie ? Théâtre et réalité se confondent. Le théâtre se nourrit de la vie et la prolonge. La réalité est transcendée par la représentation, vectrice d’une beauté plus intense que le vécu.
De Florence Issac
THEATRE LA BRUYERE
5, rue La Bruyère – 75009
PARIS
Prix des places 32€, 26€, 19€, 13€
Réduction (sauf vendredi soir et samedi soir): Cartes vermeil : -25%,
Jeunes (-de 26 ans) : 10€
LOCATIONS : 01 48 74 76 99
REPRESENTATIONS : du mardi au samedi à 19 H - matinée le samedi
à 17 H
RELATIONS PRESSE :
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