Confluences

 

 

 
JE RÊVE ENCORE...



Comme une étoile qui scintille
Sur un trophée d'académie,
Comme des yeux qui s'écarquillent
Devant l'enfant que tu chéris,
Comme un baiser qui me titille
Là où tu sais quand je faiblis,
Comme ton parfum qui m'émoustille
Donnant l'envie d'avoir envie,

J'adore,
J'adore et je t'adore.
J'adore,
J'adore et je t'adore.

Comme un champagne qui pétille
Vantant les succès de ta vie,
Comme tes cheveux dans sa résille
Mettant à nu ta nuque amie,
Comme tes lèvres au goût vanille
Me susurrant des mots exquis,
Comme nos corps qui s'entortillent
Donnant l'envie d'avoir envie,

J'adore,
J'adore et je t'adore.
J'adore,
J'adore et je t'adore.

Mais sache encore…
Comme un marteau sans sa faucille
Qui forge la démocratie,
Comme un peloton qui fusille
La mort pour épargner la vie,
Comme des grenades sans goupille
N'estropiant plus l'enfant chéri,
Comme des nations sans pupille
Où l'agression serait bannie,
Comme une France qui " nazille "
Sauvée par la vox populi,
Comme des jumelles qui brillent
Dans un Manhattan rétabli,
Comme une église qui distille
Sa richesse aux âmes meurtries,
Comme une arène ouvrant ses grilles
Donnant l'envie de voir la vie,

J'en rêve encore…
Quand je m'endors
J'en rêve encore…

Si notre amour nous émoustille
Au point de concevoir la vie
Et que ton ventre te fourmille
Quand le bonheur nous réunit,
C'est de douceur que je vacille
Touchant ton sein sève de vie
Loin des fusils et des torpilles
Je rêve, je vole et je prie
Sur une terre où les charmilles
S'oxygènent hors des brûlis,
Où les serins sur leur brindille
Sont libres de bâtir leur nid,
Où les ruisseaux sains et tranquilles
Gazouillent au creux de leur lit
Près des pommiers et des morilles
Qui me font succomber d'envie.

Dans cet univers sans bisbille
Notre enfant peut pousser son cri.
Dans un univers sans bisbille
Nos enfants aimeront la vie.

Mais je rêve sur mon nuage de douceur
Déversant sur la terre une pluie de bonheur
Pour laver les affronts qui irritent les cœurs
Des hommes en larmes affrontant le malheur.

Comme une horloge sans aiguille
Qui ne fait plus courir le temps
Dans les artères de nos villes
Pour suspendre l'amour présent,
Je veux vivre en rêvant
Près de toi, tout le temps.
Je veux vivre avec toi,
" Intemporellement " …

Jean-François Grégoire







 

 

 Toi, mon choix

A Brigitte née un 13 juin  à  Saint Denis de la Réunion.


Dans le vert de tes yeux
Pigmentés de paillettes
Du tonnerre de Dieu
Aux mille éclats m'hébètent
Comme lors du coup de foudre
Qui a frappé mon cœur,
Un treize juin d'honneur
Où, les canons sans poudre
Savent qu'au Barachois,
Je suis tombé pour toi.

Jean-François Grégoire



 

 

 
Mensonges d'amour

Gloire à celui qui laudateur
Caresse les mots du bonheur
Simulation ou momerie
Sont les pompons de ces chéris.

L'amour est fort, l'amour est grand
Le seul butin pour les amants.
Pour l'acquérir, les prétendants
Ont des regards concupiscents.

Fascination et séduction
Sont les deux arts de Cupidon
Pour faire croire à la passion
Et violer la vraie raison.

Pour être heureux un court instant
Le mensonge a ses arguments
Car l'apparence du moment
Peut raviver des sentiments.

Doit-on  punir le flagorneur
Quand il procure du bonheur ?
Doit-on punir un enjôleur
Quand il guérit l'âme d'un cœur ?

Pour être heureux un long moment
Pourquoi ne pas tout simplement
Enjoliver les apparences
Et puis les vivre en permanence !

La vérité peut faire mal
Quand elle tape sur le moral.
Le mensonge est diplomatie
Laissant un sursis à la vie.

La vérité de notre temps
Est l'arme de l'impertinent.
L'intelligence, évidemment
Sera l'objet de nos tourments.

Mais sommes-nous des conquérants
Pour bafouer les sentiments
Recherchant l'or et la toison
Et pénétrer dans la maison.

L'amour est fort, l'amour est grand
Mais le partage est aussi grand
Savoir donner et respecter
Communiquer et puis s'aimer.

Alors, que dire à nos cadets
Au regard de la société.
Vérité ou diplomatie ?
Là-haut, je sais, ils ont choisi.

Jean-François Grégoire.

Honneur à l'immense Charles Baudelaire qui, dans " l'amour du mensonge ", a su sublimer en quatre vers, la reine incontestée du paraître, j'ai nommé : l'apparence.

Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
Pour réjouir un cœur qui fuit la vérité ?
Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté.

Charles Baudelaire.


 

 

 

 


Accueil