Line

J’ai vu dans son âme
Dans ses yeux de vigne et de sucre
Ivre d’eau et fantaisie
Le lent cercle du temps
Sa bouche chavirait
Au centre de l’alerte
Me lapant du coussin de miel
Line chavirait en d’abstraites éclipses
Les lèvres sous la soie
Prêtent à s’ouvrir
Ventre velouté semblant danser tout seul
Puis se prolongeait à comble captive
En une colossale débauche
Son torse estampé flottait
D’un souffle noir et blanc
Jusqu’à l’ombre lente au bas du ventre
J’ai contenu le cri
J’ai vu ma passion, ma peine
Mes démences, mes rêves de chair
Et tous mes venins géniteurs de lumière
De quand j’étais maudit
De quand elle est maudite
A fondre encore dans la plaine de la solitude
Peu importe demain
Dans la nuit tombante destinée à l’insomnie
! ! Allons-y avant que ne s’éclipsent nos rêves ! !

Guillaume vivier

 

 

Ce matin là plus que les autres

 Le jour venu
             
Heurtant la clarté
             
Ma gaieté de rescapé frôla ses formes de poires têtues
             
Mes doigts flottaient dans la steppe mouillée
             
Pénétrant de caresses
             
Sans mailles apparentes
             
Chevauchant l’éther des frissons
             
Jouant avec les pigments
             D
ans les tourbillons d’un manège sans fin
             
Les sentiments diffus de nos chemins
             
Posés sur l’échiquier       
             
Comme le mirage jaune des rêves abusés !
             
Où l’alerte frémit en sourdine !


          
Guillaume Vivier

 

Le magicien

 

 

becquées aux poules

pour  fleures dilatées des filles

d’étranges liaisons en palette

comme

fou changeant de ginettes

 

s’accrocher aux lustres

grimacer au monde

faire cheval sur chaise

au cul, au vent, et aux aisselles

 

 

n’importe quoi

et pas vraiment

moi je sais tout monsieur l’agent

 

tout est une question de dosage

dit la manon suçant sa part

le corps en vol suspendu

sublime mutisme

dans le corsage qui courbe le cœur

et mouille le cul

 

 

enfin dans la grande tension

les songes sans guides se confondent

ophelisse entre jambon 

          Guillaume Vivier

 

 

 

 

Les sauveurs assassinés

 

La foule aveugle se mouche

Dans nos rêves abusés

Nos anciennes peurs, nos forets d’enfance

Dans la fente profonde de l’espoir

La trace secrète du futur

« ..... »

la résistance cherche la clarté

pour attendre

le mot qui délivre

 

          Guillaume Vivier

 

 

 

Ces poèmes sont tirés du recueil de Guillaume Vivier, les saveurs assassines. Vous pouvez télécharger son manuscrit ICI et lui écrire à graingrain.vivier@wanadoo.fr